Les Nouveaux Comagnons
Avec Tony BASTIAN, Guillaume BEAUJOLAIS, Philippe D’AVILLA, Julien DASSIN, Alexandre JEROME-BOULARD, David KOENIG, Arnaud LEONARD, Hervé LEWANDOWSKI et Julien NICOLLET
les 19 avril et 24 mai 2018
Sortie de l’album « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux »
le 20 avril 2018
(MCA / Universal Music)
Sur Spotfy, I-Tunes et Deezer
Lors du premier show de présentation de l’album le 19 avril 2018, on ne sait pas trop à quoi s’attendre… D’un côté, le fait de reprendre des monuments de la chanson française n’est pas original, de l’autre, on a des chanteurs qui ont fait leurs preuves dans le paysage de la comédie musicale… Alors ?
Alors dès le lever du rideau, on assiste à une mise en scène sobre et pointue qui nous séduit en un battement de cils. Les voix sont omniprésentes, imposantes et fragiles, malgré un régisseur son à la ramasse qui ne maîtrise pas les balances-micro et c’est dommage parce que cela aurait rendu le spectacle encore plus délectable. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire . Et le glorieux triomphe, on peut déclarer qu’on en est témoin. Chaque voix a une individualité, une tonalité différente, une tessiture différente et cependant elles s’accordent toutes à merveille et cela sans vibes inutiles que nous servent certains chanteurs à la manque qui finissent dans les tv-soi disant-réalités. Les voix se font écho. Puis, d’écho en écho, elles se font corps les une avec les autres comme de douces étreintes bacchanales. Qui aurait cru qu’on pouvait s’enflammer sur « La Salsa du Démon » ? C’est irrationnel et pourtant bien réel. La technique vocale est ultra maitrisée, le jeu l’est tout autant. On passe un moment en dehors du temps entre rire et sensations intimes. Ils sont beaux, ils sont bons, ils sentent pas le poisson !
Pourquoi ça ne dure pas plus longtemps… Plus c’est long plus c’est bon ! Toi aussi, le 24 mai, viens voir les comédiens !!!
L’histoire
Le plus bel hommage qu’on puisse rendre aux œuvres du passé n’est pas de les traiter comme des pièces de musée mais de les célébrer comme si elles étaient plus modernes que jamais !
C’est ainsi, avec un immense respect mais non sans fantaisie, que Les Nouveaux Compagnons se sont créés pour donner un vivifiant coup de jeune à tout un pan de la variété française… Avec une admiration sans limite, nous avons repris le flambeau de nos glorieux aînés, Les Compagnons de la Chanson (petit rappel 45 ans de carrière, des duos historiques avec Edith PIAF ou Charles AZNAVOUR, des milliers de concerts dans le monde et une discographie phénoménale, excusez du peu !). Comme eux, nous nous sommes donnés pour vocation de servir des titres immortels et hauts en couleurs avec pour seuls instruments, ou presque, nos neuf voix !
Héritiers décomplexés, ils remettent sur le devant de la scène cet art musical intemporel si populaire de la polyphonie et font revivre des standards indémodables au seul son de la voix, qui remplace la plupart des instruments. Derrière chaque chanteur, une tessiture (et 5 octaves couverts au total !). Derrière chaque tessiture, une personnalité. Le tout formant un ensemble unique doté d’un sens harmonique aigu et d’un vrai talent de comédie. Leurs timbres, c’est le supplément d’âme qui rend les interprétations si vibrantes. Remplacer un synthétiseur, un sample ou une ligne de cordes par une voix n’est pas tant un gimmick de chanteur qu’un exercice de style chargé d’émotion.
Leur répertoire, Les Nouveaux Compagnons le présentent aussi sur scène dans un spectacle qui tient du concert autant que du théâtre, du récital autant que du show burlesque. Mis en scène par deux membres du talentueux trio Les Coquettes, les 9 partenaires (qui sont tous par ailleurs des comédiens chevronnés) ne font pas qu’interpréter leurs chansons : ils les jouent, au sens théâtral mais aussi au sens ludique du terme. D’où le choix judicieux de chansons qu’on réentend trop peu souvent et qui, toutes, racontent une histoire. Ici, la fantaisie est reine, et elle éclate dans les versions remises au goût du jour des Playboys de Jacques DUTRONC, du Mexicain de Marcel AMONT, de Le jour où la pluie viendra de Gilbert BECAUD, de Si tu vas à Rio de Dario MORENO ou de L’incendie de Sacha DISTEL…Mais la troupe sait aussi faire montre d’une extrême sensibilité lorsqu’elle reprend les inoubliables Salade de fruits de Bourvil ou le mythique et fondateur Les 3 Cloches, pierre angulaire de la carrière des premiers Compagnons.
Ces titres, vous ne les avez jamais entendus comme cela : à mi-chemin entre performance vocale et sketch (tout en finesse), Les Nouveaux Compagnons font vivre la mémoire de la variété tout en la dépoussiérant… Ils redonnent ses lettres de noblesse à la discipline d’orfèvre qu’est le chant a cappella. Sans jamais imiter les classiques, ils livrent des versions imagées et jubilatoires de titres qui trouvent là une seconde jeunesse. Un bain de jouvence qui rassemble des publics de tout âge autour de “Madeleines de Proust“ musicales.
Provocant tantôt un rire libérateur, tantôt un frisson de tendresse ou de nostalgie, les reprises des Nouveaux Compagnons sont salutaires : elles prolongent la vie d’authentiques petits chefs-d’œuvre du patrimoine français qui, comme à leur grande époque, savent encore magnifiquement nous redonner le sourire…
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Aurélien.
