66 jours
de Théo ASKOLOVITCH
Mise en scène : François ROLLIN
Collaboration artistitique : François ROLLIN et Ludmilla DABO
Avec :
Théo ASKOLOVITCH
Du 10 octobre au 26 décembre 2024
On avait découvert Théo ASKOLOVITCH dans une adaptation de Dom Juan détonante où il campait un Sganarelle épatant. Avec 66 jours, on ne peut que constater et affirmer que Théo n’est pas seulement doué en comédie, il l’est aussi dans l’écriture.
Sur un sujet sensible, il évite le pathos, aborde le thème de ce qu’on appelle souvent « une longue maladie » avec humour mais sans détachement pour autant. L’alchimie entre les émotions est réfléchie dans un langage éloigné du théâtre traditionnel. La plaisanterie arrive toujours à point nommé pour adoucir la dureté des mots, des scènes. L’autodérision est assumée et exploitée à son juste niveau. Un des coups de maître réside en le fait que la maladie n’est jamais dédiabolisée malgré le ton employé sur ce sujet intime voire tabou. On sera bouleversé à plusieurs instants puis rattrapé par le rire.
Le choix de construction de la narration est habile créant ainsi un rythme et un suspense bienvenus. On a la sensation étrange de parcourir l’épreuve avec le comédien.
Un seul mot à dire à l’issue de la représentation : Merci !
L’histoire
Seul en scène, un jeune homme raconte, jour après jour, le cancer qui l’a envoyé à l’hôpital Gustave Roussy.Il rit pour faire semblant de ne pas avoir peur, il parle trop fort pour conter sa colère et sa haine. Pourquoi lui ? Il rudoie sa famille mais la garde tard le soir. Il se souvient de sa mère, qu’une maladie lui a pris quand il avait quatorze ans. Il pense aux pièces qu’il voudrait encore jouer. Il espère qu’une victoire de l’équipe de France en coupe du monde le soignera aussi bien que ses chimiothérapies. Il est drôle quand il ne pleure pas.
« Vous savez comment c’est quand on se fait des paris dans sa tête du genre : “Si je mets cette boulette de papier dans la poubelle du premier coup tout ira bien” ? Moi je suis en train de faire la même chose avec l’équipe de France, et je me dis “si on gagne, je guéris, si on perd… et bah on perd”… Je sais que ça n’a aucun sens je sais, mais bon… À croire que Messi c’est le cancer et que Mbappé c’est la chimio”.
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Aurélien.