Arletty (critique)

Arletty

De : Jean- Luc VOULFOW

Mise en scène : François NAMBOT

Lumières : Jacques ROUVEYROLLIS

Avec :

Béatrice CONSTANTINI et François NAMBOT

Jusqu’au 28 décembre 2024

Au Théâtre des Mathurins

On s’attarde avec tendresse sur le personnage d’Arletty, malmenée par un jeune journaliste qui compte bien arriver à ses fins.

Dans les appartements de Madame, à la décoration bien léchée, on découvre ou on redécouvre l’histoire du Faune et de sa Biche par le biais de leur relation épistolaire. 

François NAMBOT est à la fois drôle, énervant et attendrissant,Béatrice CONSTANTINI est tellement incarnée que l’on croirait voir Arletty elle-même.

Deux petits bémols, la lecture d’une trentaine de lettres, et les fausses sorties à répétitions donnent un rythme un peu mou. Cependant, cela ajoute beaucoup de douceur et nous plonge nettement dans leur cocon. Ensuite, On ne comprend pas que Samuel (le journaliste) parle sans cesse de l’absence des lettres qu’Arletty ait écrit à son général, et qu’à plusieurs reprises, elle en cite. Parfois même elle en lit.

N’ayez pas peur de vieillir, faites comme Arletty, venez-vous assoir sur la seule ride que vous avez et prenez vos places pour voir cette petite douceur.

L’histoire

Inspiré des authentiques lettres retrouvées entre l’actrice et son bel Officier Allemand, ce magnifique spectacle romantico-historique nous replonge dans les tourments de ce « Coeur Très Occupé » grâce à un jeune journaliste qui, après avoir poliment forcé la porte de la star, l’invite à replonger dans son courrier amoureux.

L’évolution de leurs rapports durant cet interview étonnera par toutes ses surprises, ses révélations et ses nouvelles émotions mettant à jour ces instants historiques aussi intimes que particuliers que la légende et la presse ont souvent fâcheusement transcendées.

En 1941, pendant l’Occupation, Arletty rencontre Hans Jürgen Soehring, un officier allemand de dix ans son cadet, proche d’Hermann Goering, l’un des hommes forts du IIIème Reich. L’actrice tombe amoureuse de cet homme aux oreilles pointues (elle s’amusait à le surnommer son Faune), et entame une idylle passionnée. Alors que sa popularité est au firmament, elle s’affiche sans complexe avec un représentant de l’ennemi. Cette “collaboration horizontale” vaudra à Arletty quelques ennuis à la libération lui inspirant cette fameuse phrase : « Mon coeur est français, mais mon cul est international » 

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BILLETTERIE

Rémi.

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