Le Baiser de la Femme Araignée
Mise en Scène : Jean-Luc REVOL
Livret : Terence McNALLY
Paroles : Fred EBB
Musique : John KANDER
Adaptation : Stéphane LAPORTE
Direction Musicale : Karim MEDJEBEUR
Chorégraphie : Armelle FERRON
Avec : Bart AERTS, Gaétan BORG, Max CARPENTIER, Estelle DANIERE, Xavier DUCROCQ, Damien GAJDA, Gregory GARELL, Eric JETNER, Robin MORGENTHALER, Tiago OLIVIER, Marion PREITE, Fabian RICHARD, Marie RUGGERI, Haykel SKOURI et Jacques VERZIER
En recherche de production
Plus qu’une lecture, c’est un spectacle qui compte aussi chorégraphie, texte maîtrisé et un engagement de la part de tous non dissimulé !
Un engagement qui nous saute aux yeux avec des rôles tenus comme « peau contre peau » entre interprète et personnage. On a ainsi un Fabian RICHARD/Valentin sombre, sobre, distant, faussement détaché. Une Estelle DANIERE/Aurora énigmatique, envoûtante, évoluant avec la grâce d’une CALLAS, comme possédée par l’araignée. Enfin un Jacques VERZIER/Molina au sommet de son art qui ne manquera de vous emporter aux larmes malgré ses piques d’humour et un texte cru aux répliques bien senties.
On y retrouve l’esprit Cabaret / Chicago, deux autres œuvres majeures des auteurs. C’est d’ailleurs une évidence sur le titre « Les rendre belles/Dressing them Up » qui n’est pas sans rappeler « 2 Ladies » issu de Cabaret. Mais aussi, on pense parfois, dans un autre genre et d’un autre auteur, à Evita.
Dès l’ouverture, on est pris nous même dans la toile, impossible de s’en défaire ! On est enfermé avec les prisonniers dans cette cellule où les deux hommes se jaugent et où la méfiance laisse place aux confidences, à un lien plus fort qu’un fil de soie tendu. Jacques VERZIER ne tombe jamais dans la facilité d’une caricature qui ferait de Molina, un homme objet. C’est l’inverse : La fragilité d’un homme en opposition avec à sa force d’âme. Si souvent les notes laissent place au jeu, on ose imaginer toute la dimension que prendrait ce show avec un orchestre complet et une mise en ombre apportée par la lumière d’une bonne production.
Le Baiser de la Femme Araignée agît comme un miroir sur ce qu’on refuse de voir. On fait silence plusieurs fois, on pleure plusieurs fois face à des scènes d’humiliation, par exemple. Valentin passe de ténébreux à envoutant tandis que Molina n’en termine jamais de nous émouvoir tout en continuant de manier l’humour avec doigté.
Le Baiser de la Femme Araignée adapté par Stéphane LAPORTE est en recherche de production, n’hésitez donc pas à faire tourner l’information afin qu’on puisse en voir le résultat magnifié !
L’histoire
Dans une dictature d’Amérique latine, un étalagiste homosexuel et un anarchiste révolutionnaire doivent partager la même cellule. Pour passer le temps et leur permettre de s’évader des conditions atroces de leur incarcération, le premier raconte au second des extraits de ses films préférés, dans lesquels la vedette de cinéma Aurora figure toujours.
Entre eux se tisse un lien qui changera leur existence.
Aurélien.