Là-bas de l’autre côté de l’eau (Critique)

Là-bas, de l’autre côté de l’eau

de Pierre-Olivier SCOTTO assisté de Xavier LEMAIRE

Mise en scène : Xavier LEMAIRE assisté de Victoire BERGER-PERRIN

Décors : Caroline MEXME

Lumières : Didier BRUN

Musique : Katarina FOTNAKI

Vidéo : Sébastien SIDANER

Costumes : Virginie H

Avec : Chadia AMAJOD, Isabelle ANDREANI, Noémie BIANCO, Patrick CHAYRIGUES, Maud FORGET, Kamel ISKER, Franck JOUGLAS, Xavier KUTALIAN, Hugo LEBRETON, Laurent LETELLIER, Teddy MELIS et Julien URRUTIA. 

 

Jusqu’au 27 novembre 2021

Au Théâtre La Bruyère

 

Commencons par parler de l’écriture qui permet de rendre accessible au plus grand nombre une guerre mal comprise pour ceux qui ne l’ont pas vécue ou ne s’y sont pas intéressé. Grâce à cette écriture, justement, appréhender une certaine époque et comprendre les rancoeurs qui peuvent encore subsiter chez certaines personnes suscitera l’intérêt chez les plus réfractaires. Cela est rendu possible grâce à une histoire d’amour, sans doute aussi décriée que celle entre un Montaigu et un Capulet. A la différence qu’ici, c’est une romance triangulaire. Inutile de souligner que cela rend la situation plus compliquée encore. Enfin , le prénom de l’héroïne ne manquera pas d’interpeler par d’adroits doubles sens.

Là-bas, de l’autre côté de l’eau a, aussi, l’intelligence de ne pas donner raison ou tort à chaque partie. On ne se porte pas ici en juge mais on reste à notre place de spectateur. On se laisse, de cette façon, porter par des moments de tension, des scènes romanesques, des notes d’humour et des instants de vives émotions à travers l’Histoire qu’on n’apprend pas à l’école dans les livres d’histoire. On voyage dans le temps et l’espace. Quelques titres musicaux viennent embellir encore davantage cette pièce. Une version de la chanson Le déserteur interprétée par Hugo LEBRETON ravit le public.

Isabelle ANDREANI et Kamel ISKER sont phénoménaux. Les douze comédiens sont si doués qu’ils nous donnent l’impression d’être une multitude sur scène. Une scène aux décors et aux costumes réussis. Tout est digne d’un film. On pardonne donc une scénographie quelque peu « old school ».

Si l’issue de cette guerre est connue, la conclusion de la pièce l’est moins et vous regarderez ainsi différement de l’autre côté de l’eau que vous soyez au nord ou au sud.

Crédit Photo : Fabienne Rappeneau

L’histoire

Alger 1956.  France, 18 ans, passionnée, rêve de cinéma et de Comédie Française. Elle est amoureuse de Moktar, jeune révolutionnaire jusqu’à ce que Jean Paul, jeune soldat appelé, débarque dans sa vie et lui fasse rêver de Paris…

Le tourbillon des événements de l’Histoire va les entraîner dans une saga romanesque et spectaculaire.

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BILLETTERIE

Aurélien.

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