Britannicus musical circus (critique)

Britannicus musical circus

Texte, mise en scène et musique : Pierre LERICQ
Assistante mise en scène : Manon ANDERSEN
Lumières : François ALAPETITE
Costumes : Chantal HOCDE DEL PAPPAS
Scénographie : Yves KUPERBERG

Avec :

Jules FABRE, Pierre LERICQ, Gilles NICOLAS, Marie REACHE, Juliette DE RIBAUCOURT et Tchavdar

Au Lucernaire

Jusqu’au 9 février 2025A

Britannicus Musical Circus est le genre de proposition qui est atypique au point de venir chahuter gentiment notre inconscient. Au rythme de guitares qui semblent être bien les seules à avoir été sanglées, la pièce évolue dans un décor très sommaire de cirque traditionnelle où règne un Monsieur Loyal davantage hors de contrôle que tyrannique. L’ambiance est si bien figurée qu’il n’y pas besoin de la présence d’une vieille roulotte pour se l’imaginer.

Dans ce cirque musical, l’animal sauvage, imprévisible et exploité par le dresseur est l’homo sapiens sapiens. En effet, plus qu’une tragi-comédie, Britannicus Musical Circus est une sorte de poème philosophie antique remettant dans son contexte une partie de l’histoire du plus haï des empereurs romains : Néron. Pour conter ce drame devenu électrique, de nombreux styles d’écriture se mêlent : calembours, contrepèteries, alexandrins entre autres… Chaque comédien qui s’empare du texte et de la musique possède une présence monstrueuse sur scène. Ils attisent les regards, ils captivent avec admiration et dégoût.

En façade un drame annoncé, en profondeur une revisite du mythe du fratricide de Néron qui est ici désopilant sous couvert de désinvolture d’imposture et bien sûr de ce qui anime le théâtre, l’amour. C’est pour cette raison, sans doute, que la musique y est rock mais caressante sur des paroles aussi débridées que le livret. Elle se calque sur un show burlesque dans ses trois définitions. Celui de l’art de se moquer et celui de l’art de divertir par un spectacle provoquant. D’où la présence de harnais mais aussi de corsets comme dans une œuvre underground SM sur laquelle on placerai un peu de glamour. Mais ici, la douleur inconsciente de costumes d’apparat restreignant toute liberté de mouvement au détriment du paraitre serait plus profonde que superficielle.

Avec tout ça, Britannicus Musical Circus est un OVNI percutant et jouissif.

Crédit Photo : Olivier Brajon

L’histoire

Dans une troupe de théâtre ambulant, un « Monsieur Loyal » tonitruant mène ses comédiens à la cravache pour vous raconter la véritable, et non moins monstrueuse, histoire de Britannicus. Tout se passe en un seul jour à Rome. En mai 68 de notre ère, le jour de son couronnement, Néron, mis sur le trône par l’assassinat à point nommé de son père Claude par sa chère maman Agrippine, enlève Junie, fiancée tendrement aimée de son frère Britannicus. Tout cela va entraîner les personnages dans une fureur délirante et jubilatoire.

Du théâtre musical, rock, populaire et déjanté !

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Aurélien.

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