Le cercle des poètes disparus
D’après le film produit par Touchstone Pictures écrit par : Tom SCHULMAN
Adaptation française : Gérald SIBLEYRAS
Mise en scène : Olivier SOLIVERES assisté de Pierre MARAZIN
Décors : Jean-Michel ADAM
Lumières : Denis KORANSKY
Vidéos : Sébastien MIZERMONT
Costumes : Chouchane ABELLO-TCHERPACHIAN
Musiques : Cyril GIROUX
Avec :
Au Théâtre Libre
De retour à partir du 11 septembre 2011
On ne va pas tourner autour du pot : Ne remettez-pas au lendemain votre réservation à une représentation du Cercle des poètes disparus et prenez l’expression Carpe Diem au pied de la lettre. Ce conseil est d’autant plus valable qu’on mettrait notre main à couper que ce bijou de pièce de théâtre va très rapidement afficher complet !
Il était osé de passer derrière le succès cinématographique de cette œuvre. Ne pas en prendre le risque eut été dommage et priver le public d’un incroyable moment de spectacle. Sa transposition au théâtre aurait pu se contenter au huis clos d’une salle de classe. C’était sans compter sur l’inventivité qu’on connaît au metteur en scène Olivier SOLIVERES. On reste stupéfaits par l’utilisation des décors qui se fait dans des transitions sans rupture entre les scènes. Bien sûr, on retrouve les répliques sapides et poétiques qui font aussi la force du texte. Mais ce qui nous surprend le plus, c’est la performance des comédiens ! Le directeur de casting a fait un coup de maître, un carton plein. Pas un seul rôle n’a été mal choisi. Ce devrait être cela que l’on appelle un casting cinq étoiles et non un casting composé de personnalités du petit et du grand écran. En effet, si les comédiens sont plutôt modestes par leur notoriété auprès du grand public, ils n’en ont pas moins de talent. Tous, sans exception, nous offrent des performances de haut vol et on sent en eux un grand cœur. Aussi incroyable que cela puisse paraître, même quand ils jouent de dos pour écouter l’oratoire de leur professeur, on ressent leur émotion. A-t-on jamais vu autant de talents réunis en une seul espace ? Tous sont incroyables dans leurs intonations. Chacun y va de son moment apportant sa pierre à l’édifice. On retrouve avec plaisir des comédiens qu’on avait admiré dans d’autres excellents spectacles : Audran CATTIN dans Le personnage désincarné et Ethan OLIEL dans L’écume des Jours ou encore Le garçon nuage. Que dire du sémillant Stéphane FREISS qui nous fait oublier Robin WILLIAMS ! Incroyable de justesse et de partage. Il est aussi réconfortant, aussi généreux dans l’attitude que dans ses intentions. Et quand on les félicite l’équipe sur la performance, ils osent répondre avec pudeur que c’est le public qui leur envoie autant de force. NON !!! Le public n’est que le reflet, la réponse à ce qu’ils offrent. Depis notre siège en velours rouge, nous vivons comme la jeunesse insouciante de l’académie de Welton la transmission du professeur Keating.
Ici l’adage Carpe Diem semble aussi retentissant pour les comédiens que pour le public. Chacun profit de l’instant présent. Du théâtre dans toute sa splendeur.
Soyez prévenus : Chef d’œuvre sagace absolu !
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Aurélien.