C’est que du bonheur ! (critique)


C’est que du bonheur !

De : Alex GANGL

Mise en scène : Alex GANGL assisté de Gwenda GUTHWASSER

Costumes : Camille GRANGER

Lumières : Malo GUERIN

 

Avec :

Elsa BOHEE, Lionel CHENAIL, Emelyne CHIROL, Alex GANGL, Laurence GRAY, Lili MARKOV, Justine VIOTTY

Piano : Marc NANCY

Violon : Emelyne CHIROL

 

Au Théâtre Raymond Devos (Saint-Rémy-Lès-Chevreuse) jusqu’au 12 avril 2024

Au Théâtre de l’Abbaye (Saint-Maur-des-Fossés) du 5 au 9 juin 2024

Au Coin de la Lune (Avignon) du 29 juin au 21 juillet 2024

La voix douce d’Elsa BOHEE nous emmène dans un voyage. Celui de la naissance de Mathis. C’est beau, tendre, poétique. Elle lui donne vie, et c’est le début d’un tourbillon. Le tourbillon apporté au sein d’un couple par une naissance.

Ne dit-on pas « cet enfant est une tornade » ?

Ici, la violoniste Emelyne CHIROL, manipule son violon comme une marionnette, dont ce dernier tiendra le rôle de Mathis, le bébé d’Alice (Lili MARKOV) et de Maxime (Alex GANGL).

C’est beau et pourtant on nous emmène dans un monde mis sous silence, celui de la parentalité.

Comme Florence FORESTI a pu traiter le sujet avec humour dans Motherfucker, Alex GANGL aborde ici le sujet d’être parent, mais plus précisément le cas du « bébé secoué ».

Le décor est simple : un mur courbé qui permettra de passer avec ingéniosité de la maison à l’hôpital, du tribunal au bar, par d’anodins volets, fenêtres ou portes.

Pas de moment de pause, tout s’enchaîne, comme pour mettre en évidence la perte de contrôle, Alice et Maxime voient leur couple mis à rude épreuve. La confiance, l’amour, le respect : tout est remis en cause, et ce, sous le regard accusateur, réprobateur, amical, ou encore confiant d’une psychologue (Justine VIOTTY), d’un docteur (Lionel CHENAIL), d’une mère d’accueil (Laurence GRAY)

À l’évidence ce n’est pas un conte de fée, mais la réalité pour environ 500 enfants par an en France.

 

On a découvert ce sujet, qui en cache un autre. Et on vous encourage vivement à venir écouter ce texte plein d’humanisme, de rage, d’injustice et d’amour.


Crédit Photo : Oriane MAJEWSKI GAUTIER

L’histoire

Alice et Maxime apprennent aux urgences que leur fils Mathis, âgé d’un mois, fait l’objet d’un signalement pour maltraitance. La police fait irruption et les emmène en garde à vue où ils sont questionnés séparemment. Accusé d’avoir secoué le nourrisson, André clame son innocence, mais ses explications demeurent confuses…

Rémi.

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