La chambre des merveilles est présentée comme une allégorie de la vie. Bien que l’ombre de la mort soit omniprésente, on se sent toujours rassuré par chacun des personnages, y compris par l’enfant comateux joué par Théophile BAQUET, ô combien prometteur. Ce dernier est en plus cascadeur acrobate, une aptitude qui n’est pas donnée à tous les comédiens. Pour ce qui concerne les autres comédiens de la pièce, aucun ne faillit à sa tâche, chacun s’exprime de façon réaliste, probante.

La mise ne scène habile faite de rideaux filaires donnant lieu à des jolies moments de clairs obscurs ou à des projections vidéo bien amenées. On était habitué de la part de Juliette AZZOPARDI à des scénographique dans lesquelles le décor change et se transforme. On n’est pas moins déstabilisé sinon surpris par le type de décor proposé ici.

Le texte nous fait passer par de multiples émotions mais principalement de la mélancolie à la gaité. Et si on ne sait pas vraiment où se positionner entre deuil et bonheur, on n’en est pas bien moins à l’aise dans cette chambre. Plusieurs fois, un ange passe dasn la salle et sur le plateau.

Jamais cette adaptation ne fera état de grandes phrases, la simplicité des mots nous touchent malgré le fait que chaque moment soit prévisible et malgré également quelques longueurs sur certaines épreuves qui s’étirent inutilement.

La présence de Cali par sa musique renforce l’idée que tout est réel bien que le public est omniscient avec les pensées de l’enfant. Une autre bande originale vient régulièrement nous calmer, nous rassurer et nous envoûter par sa mélodie.

On se rappellera l’émouvante comédie musicale Chambre 113 ou plus récemment le film Eté 85 même si La Chambre des merveilles propose un angle tout à fait différent sur notre rapport à la vie, à la mort et les rapprochements sociaux qui en découlent. On restera touché à maintes reprises comme empathique avec les vivants.

La chambre des merveilles nous offre un théâtre des merveilles !