Critique – Good Kill

Good  Kill Affiche

  • Date de sortie : 22 Avril 2015
  • Durée : 1 heure 35 minutes
  • Réalisé par : Andrew Niccol
  • Avec : Ethan Hawke, Bruce Greenwood, Zoë Kravitz, January Jones, Jake Abel
  • Genre: Thriller

SYNOPSIS – Good Kill

Le Commandant Tommy Egan, pilote de chasse reconverti en pilote de drone, combat douze heures par jour les Talibans derrière sa télécommande, depuis sa base, à Las Vegas. De retour chez lui, il passe l’autre moitié de la journée à se quereller avec sa femme, Molly et ses enfants. Tommy remet cependant sa mission en question. Ne serait-il pas en train de générer davantage de terroristes qu’il n’en extermine ? L’histoire d’un soldat, une épopée lourde de conséquences.

Good Kill Ethan Hawke

Après l’American Sniper de Clint Eastwood nous voici donc avec le Good Kill d’Andrew Niccol. La force de ce film est que le réalisateur ne prend aucun parti, il présente les faits tels qu’ils sont avec leurs bons et leurs mauvais côtés en laissant le spectateur se faire son propre avis et c’est là le plus grand talent d’Andrew Niccol. Il est également le premier à traiter le sujet difficile de la guerre contre le terrorisme et de ses décisions parfois borderline

Côté casting on retrouve l’acteur fétiche d’Andrew Niccol : Ethan Hawke, qui est juste magistrale dans le rôle de l’ancien pilote de chasse. Il a passé du temps avec d’anciens pilotes pour mieux les comprendre, les connaître, et pouvoir jouer de manière plus juste, et ça se voit à l’écran notamment dans son interprétation des troubles de stress post-traumatique dont est atteint son personnage. C’est sans doute là qu’il est d’ailleurs le plus impressionnant, on comprend les sentiments contradictoires qu’il éprouve et sa lutte quotidienne pour réussir à garder son humanité.8E9A3005.CR2

Si le reste du casting reste très secondaire face à l’imposante présente d’Ethan Hawke on citera tout de même les performances de January Jones dans le rôle de sa femme qui tente de vivre avec un homme qui est là sans vraiment l’être puisqu’on son esprit est toujours à 10 000 km plus loin, celle de Bruce Greenwood qui arrive à nous procurer des sentiments aussi ambivalents que son personnage, plusieurs jours après avoir vu le film je n’arrive toujours pas à décider si j’apprécie ou non son personnage… celle de Zoë Kravitz (oui oui, fille de !) qui récupère le rôle de représenter à elle seule toutes les minorités de l’armée américaine, pas facile à porter, et pourtant elle s’en sort admirablement bien sans non plus tomber dans le cliché. On n’oublie pas Jake Abel qui, à mon grand désarroi, écope ENCORE de la tête à claque de service, mais bon je dois bien admettre que c’est un rôle qu’il joue toujours à merveille.

À la musique on retrouve l’excellent Christophe Beck (Edge of Tomorrow, La Reine des neiges, les 3 Very Bad Trip, Burlesque, etc) qui réalise une fois de plus une bande originale toute en finesse qui vient réellement accompagner le jeu des acteurs sans prendre le dessus. De plus les mélodies sont très belles malgré la dureté du sujet traité, j’ai vraiment été charmée par la qualité de la musique qui aide à ne pas décrocher lorsque certaines scènes trainent en longueur.

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Car oui, le film traine parfois en longueur. Si les scènes un peu « longues » me paraissent justifiées lorsqu’ils sont dans leur salle de contrôle des drones puisque c’est en grande partie de la surveillance, de l’attente pour la confirmation de la cible, etc, il est souvent difficile de ne pas décrocher en dehors de ces moments.

Pour moi Good Kill, sans être un chef d’œuvre, est vraiment LE film à voir cette année car comme le dit la citation sur l’affiche ce film est IMPORTANT, il ouvre le débat sur la guerre contre le terrorisme et surtout l’utilisation des drones pour ce faire.

note-6

– Critique réalisée par Luiyna

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