Le CV de Dieu
de Jean-Louis FOURNIER
Mise en scène Françoise PETIT
Avec Jean-François BALMER et Didier BENUREAU
Jusqu’au 6 janvier 2019
Alerte au blasphème ! Plus qu’un CV, c’est un procès qui est fait, dans ce théâtre, à celui que certains nomment « Le Créateur ». mais un procès qui nous ravit.
Le CV de Dieu multiplie les références religieuses : chants d’église, passages de la bible et en fait une incroyable analyse sur le ton de l’humour. Chaque mot sonne juste, chaque geste est précis. Par ailleurs, c’est en l’abordant avec humour, que le texte s’attaque à un monument mais aussi à nos craintes, à nos incompréhensions.
Sur fond d’humour, on ne manque pas de nous alerter sur notre condition et sur notre avenir mais toujours avec intelligence.
La même intelligence que celle d’avoir l’idée improbable mais qui fonctionne à la perfection de personnifier Dieu et de lui demander des comptes, de revenir sur ses succès, ses échecs.
Quand on est face à un texte aussi célèbre et aussi vendu que la Bible, il faut présenter un texte qui soit à la hauteur ! L’est-il ? Ca ne fait pas un pli, Jean-Louis FOURNIER a su manier la plume avec une habileté des plus plaisante ? Où est-il aller chercher tout ça ? On ne saura pas la réponse. En tous cas, c’est du pain béni pour tout amateur de théâtre ainsi que pour tout néophyte !
Enfin, le décor est simple mais colle parfaitement à l’atmosphère qui sied au personnage.
Entre le ciel et la terre, il n’y a qu’un pas à faire, celui de franchir le seuil du Théâtre de La Pépinière afin d’enter en communion avec Dieu.
NB : Nulle compétence en latin n’est requise dans votre CV pour applaudir cette pièce.
L’histoire
Le ciel était fini, la Terre était finie, les animaux étaient finis, l’homme était fini.
Dieu pensa qu’il était fini aussi, il sombra dans une profonde mélancolie.
Il ne savait à quoi se mettre. Il fit un peu de poterie, pétrit une boule de terre, mais le coeur n’y était plus. Il n’avait plus confiance en lui, il avait perdu la foi.
Dieu ne croyait plus en Dieu.
Il lui fallait d’urgence de l’activité, de nouveaux projets, des gros chantiers.
Il décida alors de chercher du travail et, comme tout un chacun, il rédigea son curriculum vitæ et fit une lettre de motivation.
Le C.V. était imposant, la lettre bien tournée, sa candidature fut immédiatement retenue.
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BILLETTERIE
Aurélien.
