Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi
De Alexandra CISMONDI
Mise en scène : Alexandra CISMONDI assistée de Sylvie DESBOIS
C’est à un OVNI théâtral auquel on est confronté. On a tout au long de la pièce des interrogations qui parce qu’elles restent en suspens nous agacent. Elles s’ajoutent à des trouvailles de mise en scène auxquels on ne trouve pas de rapports ni entre elles, ni avec le titre. On se sent terriblement bête à côté du spectateur qui fait celui qui comprend tout puisque ça fait de soi celui qui ne comprend rien. Il se passe beaucoup de choses au point de se perdre et ne pas savoir faire le lien entre les éléments. Entre mise en scène novatrice, beauté du texte, comédiens au jeu maitrisé et quatrième mûr excellemment brisé, on ne saisit pas l’absurdité apparente si bien qu’on s’irrite encore davantage sur ce mélange d’astucieux, de beau, de fatuité et d’abstrait.
Et puis, à la toute fin, tout ce qui semblait incohérent, tout ce qui paraissait être hors-sujet fait sens. On redéroule la pièce en un moment intense. Pour nous éclairer, il nous fallu attendre le moment le plus sombre de la dramaturgie ! On ne sort pas indemne de la salle tant tout se bouscule pour réassembler les éléments et c’est aussi pour cela qu’on aime : prolonger l’instant, pousser la réflexion au-delà de l’instant, aux frontières de l’étrange.
Si vous avez l’âme aventurière, que vous aimez être chatouillé, surpris voir bousculé, précipitez-vous sur cette pièce qui relève du génie. Vous allez détester être dans l’impatience. Vous allez adorer sortir de votre torpeur. Etonnamment brillant.
L’histoire
C’est l’anniversaire de Lo. Une bougie brûle sur un gâteau mais toute la famille Tardi Muller retient son souffle. Que leur est-il arrivé ? La scène se rejoue, se distord, se débat et nous entraine dans leur incroyable passé : notre futur.
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Aurélien.