- Date de sortie au cinéma : 22 juin 2022
- Durée du film : 1 Heure 50 Minutes
- Réalisé par : Michel LECLERC
- Avec : Rebecca MARDER, Félix MOATI, Judith CHEMLA
- Genre : Musical, comédie romantique
Synopsis – Les Gôuts et les couleurs
Marcia, jeune chanteuse passionnée, enregistre un album avec son idole Daredjane, icône rock des années 1970, qui disparait soudainement. Pour sortir leur album, elle doit convaincre l’ayant-droit de Daredjane, Anthony, placier sur le marché d’une petite ville, qui n’a jamais aimé sa lointaine parente et encore moins sa musique. Entre le bon et le mauvais goût, le populaire et le chic, la sincérité et le mensonge, leurs deux mondes s’affrontent. À moins que l’amour, bien sûr..
Les goûts et les couleurs surfent sur la vague du film musical en rendant hommage à bien des époques et des styles. On fera ainsi, un parallèle entre le jeu de Virginie LEDOYEN dans Héroïnes et Rebecca MARDER dans ce nouveau film de Michel LECLERC. Sur fond de comédie romantique, on y retrouve l’univers impitoyable du disque mais aussi, nouveauté !… des droits d’auteur.
On déterre avec plaisir les styles musicaux très années 80 avec une ambiance qui n’est pas sans rappeler Les Rita Mitsouko. En particulier, sur le clip Les idées mal placées. Là-dessus, le film passe d’images en définition numérique pour la narration à des images patinées au grain particulier des grandes années TV quand il dévoile un clip ou un flashback. Quant aux prises de vues, elles sont sublimes lorsqu’elles proposent des plans serrés sur les comédiens sous forme de portraits à l’esthétique indiscutable… On n’avait pas vu de tels plans depuis Roger AVERY dans Les lois de l’attraction.
On appréciera aussi les ruptures entre cet esthétisme quand on aborde les passages de romances versus l’évocation de la chanteuse Daredjane où un joyeux foutoir de bric et de broc, de mélanges de couleurs vient nous régaler. Le soin apporté aux décors et accessoires y est excellent.
Musicalement, on peut confirmer que c’est vrai qu’elles sont belles ces lignes de basse. On est sur de la simplicité tant sur les harmonies que sur les voix des chanteuses mais ça fonctionne très bien avec un texte qui ne sombre pas dans la facilité. Un texte qui, au contraire, fait dans la substance, le cynisme et la mélancolie.
On adore aussi l’idée d’un cimetière des mélodies perdues !
On ressent dans ce film une forme de bienveillance exaltée par les comédiens.
La réalisation met regards et musique au premier plan.
De l’impertinence accouche la grâce et l’amour. De l’irrévérencieux naît la musique.
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Aurélien.