Grenouille
De : Charline CURTELIN
Mise en scène : Charline CURTELIN
Musique : Robin EMPTONE
Décors : Marthe LEPELTIER
Costumes : Apolline MOREL
Avec :
Mathilde AUGUSTAK
Jusqu’au 25 mars 2023
Grenouille nous propose un huis clos original. Nul effet de thriller, Grenouille aborde le thème bien connu de l’amour qui survit au-delà la mort. On pense ainsi à Dance on my grave (La Danse du Coucou) d’Aidan CHAMBERS ou, plus classique, à Roméo et Juliette.
Le rapport à la grenouille est intéressant tant sur le point de vue des contes de fées que sur sa relation à la sexualité dans l’interprétation psychanalytique des rêves.
Raphaëlle évolue dans sa mémoire et dans celle de l’être aimé. Elle se souvient avec respect de sa relation. L’idée de faire son deuil avec une grenouille la fait passer par plusieurs émotions : de la colère au respect. De la folie à l’apaisement dans un jeu intérieur visible pour le spectateur. On entre dans l’intimité du personnage sans jamais être voyeur. La distance pourtant proximale marque le respect.
Pour ancrer cette quête profonde, la lumière est elle-aussi comme intérieure. Ainsi, Raphaëlle est baignée d’une lumière intérieure dans sa salle de bain. Tout est rapport à une quête de son moi, de son ça et de son surmoi. Parfois, la lumière ondule pour la (nous) rassurer.
Les franges du décor terminent de lever le voile sur les sentiments en filigrane de l’âme esseulée.
Intelligent et atypique !
L’histoire
Dans l’appartement vide de son amour, Raphaëlle se retrouve seule face à la mort de sa compagne Myriam. Emmurée dans son silence, la jeune femme remarque la présence d’une grenouille dans la pièce. Commence alors un long et doux moment de consolation entre elle et l’animal qui se fait réceptacle de sa douleur. Au contact de cette créature aux pouvoirs étonnants, Raphaëlle entre en connexion avec ces « êtres en attente de qualification », fantômes et souvenirs qui se mettent à envahir son quotidien.
Crédit photo : Amaury CORNU
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