Hamlet
De William SHAKESPEARE
Mise en scène par Xavier LEMAIRE
Avec Grégori BAQUET, Christophe CHARRIER, Pia CHAVANIS, Julie DELAURENTI, Olivier DENIZET, Laurent MUZY, Didier NIVERO, Manuel OLINGER, Stéphane RONCHEWSKI, Ludovic THIEVON et Philipp WEISSERT
Traduction et adaptation : Xavier LEMAIRE et Camilla BARNES
Musique : Frédéric JAILLARD
Décors : Caroline MEXME
Costumes : Virginie H
Lumières : Didier BRUN
Maître d’armes : François ROSTAIN
Graphisme : Véronique FIGUIERE
Coordination artistique et administration : Fabienne RIESER
Jusqu’au 21 avril 2018
Au Théâtre 14
C’est avec audace que Xavier LEMAIRE s’attaque ici à un grand classique de la littérature et du théâtre. Exercice mal aisé que de rendre digeste une œuvre de deux heures et demi sans miser sur un long métrage cinématographique, sur un ballet ou sur une comédie musicale. En effet, Shakespeare se « consomme » de façon plus confortable quand un Baz LUHRMANN ou un Gérard PRESGURVIC le popularise. Ce n’est pas Grégori BAQUET (Roméo et Juliette, de l’Amour à la Haine) qui dira le contraire. Malgré la complexité de l’entreprise, Xavier LEMAIRE arrive, toutefois, à nous livrer sa version sans longueur avec simplement deux décors mobiles. Le reste est assuré par une mise en scène mémorable et l’incroyable performance des comédiens. Outre Grégori BAQUET qui nous a, maintes fois, prouvé qu’il était un grand comédien (Grande Ecole, Cavaliers, Adieu Monsieur Haffmann,) les autres comédiens ne déméritent pas telle Julie DELAURENTI, parfaite Gertrude dans une interprétation bluffante. Elle a saisi tout le sens et toute l’essence du perosnnage : le trouble de cette femme cachée derrière les masques du courage et de la dignité. Elle a su insuffler tout ce que doit imposer un tel rôle.
On soulignera, également, la qualité des duels au fleuret rendus possible par le maître en la matière : François ROSTAIN.
Le côté mystique, envoutant et paranormal de la chose est formidable et les effets spéciaux renforcent une scénographie à l’atmosphère déjà inquiétante. La musique consolide encore davantage cet univers de tourmente et de folie progressive. Il en va de même pour les costumes à mi-chemin entre le passé et le présent quand la fourrure façon viking (rappelons qu’on est au Danemark) et le jean-basket se mixent sans qu’on s’en formalise. Enfin, l’adaptation du texte est tout aussi téméraire que l’est l’ensemble de la pièce.
Xavier LEMAIRE signe ici une pièce dont on manque de qualificatifs qualitatifs tant elle surpasse nos attentes.
L’histoire
Le roi du Danemark est mort…Deux mois ont passés et sa femme Gertrude se remarie avec Claudius son propre beau-frère !
Le jeune Prince Hamlet, fils de Gertrude et du feu roi, et neveu de Claudius, vit très mal cette situation…
Or, au dehors des remparts du château d’Elseneur, apparaît, les nuits de pleine lune, un spectre !
Y aurait-il quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark !
Des mots, des mots, des mots…
Etre ou ne pas être, là sera la question.
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Aurélien.
