Acclamé par 3 millions de spectateurs à travers le monde, Jarocho crée l’événement cet été à Paris à l’occasion de cinq représentations exceptionnelles au Théâtre Mogador.
Pour la première fois en France, la troupe de 30 danseurs et 9 musiciens dirigée par Richard O´Neal vous invite à embarquer pour un voyage haut en couleur au sein de la culture mexicaine.
Imaginez le théâtre Mogador comme une piñata pour quelques jours… Sauf que l’ennui, avec les piñatas, c’est qu’on ne sait jamais vraiment ce qu’elles renferment. Alors poussé par la curiosité de savoir ce qui remplace pour le moment l’irremplaçable « Le Bal des Vampires » avec la crainte de m’ennuyer mais motivé par le tarif compétitif, je finis par me rendre à la première de « Jarocho »…
Imaginez un spectacle de danse qui allie les danses d’inspiration hispanophones : tango, salsa, flamenco …. Au rythme des maracas, de la Bamba et de la cucaracha avec une absence quasi-totale de décor qui tranche avec le précédent show de la salle. C’est plein de rythme, c’est frais et ça sent bon le soleil !!! Et puis techniquement, c’est du cousu main, comme les jeux de voilages ! Dans une ambiance où prédomine, bien évidemment, le rouge, le blanc et le noir, les danseurs et danseuses évoluent de façon parfaite tout en synchronisation. Les portées sont, c’est devenu tellement rare qu’il est important de la souligner, tout en légèreté. Le tout joué entre tradition, folklore et modernité. Comme toujours, l’éclairage est parfait, le son est limpide et quand on a encore un orchestre live (ici directement caché derrière la scène apparaissant et disparaissant à loisirs,) ça compte beaucoup. Un orchestre où le batteur est tout simplement excellent et quelle originalité que cette sorte de « battle » entre danseurs de claquettes et batteur. Le clavier assure même si jouer sur un Motif de Yamaha, ça aide forcément un peu niveau qualité sonore et le guitariste apporte ce qu’il faut de notes acides. Quant à la chanteuse soliste, elle a le don de vous faire voyager de l’autre côté de l’atlantique en toute sérénité. Voilà ce qu’on appelle « transporter ». Le temps défile à une vitesse folle sur des rythmes très « West Side Story » et on a parfois l’impression de devenir acteur d’un film du génial Almodovar.
Je ne suis pas danseur, bien au contraire, et pourtant, je me surprend à plusieurs reprise à me dandiner sur mon siège sur les notes de ces rythmes enflammés. Voilà ce que signifie avoir le diable au corps.
Stage Entertainement, propriétaire du théâtre a pour habitude toujours proposer des succès de renommée internationale et toujours très hétéroclite. Encore un coup de maître avec ce « Jarocho » qui ne reste que quelques jours.
– Aurélien –