Le Jeu d’Anatole ou les manèges de l’Amour
De Arthur SCHNIZLER
Adaptation : Stéphane LAPORTE
Mise en scène : Hervé LEWANDOWSKI
Livret et paroles : Tom JONES
Lumières : Denis KORANSKY
Musique : Jacques OFFENBACH
Arrangements musicaux : Nancy FORD
Scénographie : Natacha MARKOFF
Création sonore : Geoffrey BOUTHORS
Costumes : Julia ALLEGRE
Avec : Gaétan BORG, Mélodie MOLINARO, Yann SEBILE, Guillaume SOREL et au clavier Sébastien MÉNARD ou Jonathan GOYVAERTZ
Jusqu’au 28 novembre 2021
C’est avec plaisir qu’on retrouve une partie de la troupe de La Boule Rouge que ce soit sur scène ou à la création. Des petits nouveaux s’ajoutent au tableau mais pas le moins du monde « nouveaux » dans le théâtre musical.
Le fait que tous les rôles féminins soient joués par la même comédienne, Mélodie MOLINARO est un tour de force qui, en outre, renforce la dramaturgie de l’oeuvre… Et en plus, c’est brillamment joué ! Que demander de plus ?
Il en va de même pour le trop sûr de lui Anatole incarné par Gaétan BORG et pour le facétieux narrateur et ami du personnage central interprété par Yann SEBILE. L’un dindon de la farce, l’autre pince sans rire. Guillaume SOREL, joue, quant à lui les ruptures avec douceur ou malice. Notons au passage que,pour les comédiens, les quick changes (changement rapides) doivent être particulièrement complexes mais qu’il n’en paraît rien.
Côté musique, on est sur un clavier et époque oblige, ça jazz, ça swingue ! La musique d’Offenbach est toujours aussi exaltante et exaltée. Ca ne vieillit pas !
Derrière cette fable, terme à prendre au sens littéraire, on retrouvera sous la manipulation des uns une part de tendresse. Alors, bien sûr, c’est efficement drôle. Parfois même cartonnesque. on en viendrait même à évoquer « Benny Hill » sur certaines situations ridicules. Evidemment, derrière ce qu’on considère comme immoral viendra la morale ou devrait-on dire, le karma. En bref, le texte est savoureux.
Les chorégraphiques sont, elles aussi, souvent tordantes. Pour terminer, on a une belle utilisation du décor.
La production Jardin sur Cour réussit son premier essai dans une comédie musicale qui ne manque pas de fraîcheur qui ne manque pas de souffle !
L’histoire
À travers les souvenirs d’une Vienne intemporelle qui traverse le vingtième siècle, Anatole nous emmène dans le tourbillon du jeu de l’Amour. En adaptant Schnitzler et en lui donnant pour compagnons de voyage les plus célèbres airs d’Offenbach, Tom Jones nous donne ici à voir cinq « victimes » de cet avantageux tableau de chasse. Femmes désirées, conquises ou
fantasmées, qu’importe qu’elles aient toutes le même visage, puisqu’elles ne sont que les facettes de la femme idéale, rêvée par Anatole, son but ultime : celle qui pourrait lui dire à la fin de sa vie, Tu es celui dont je me souviendrai…
Crédit Photo : Le Monde du Ciné
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Aurélien.
