Kill Me (Critique)

Kill me

Ecriture et mise en scène : Marina OTERO
Musicienne au plateau : Myriam HENNE-ADDA
Assistanat à la mise en scène : Lucrecia PIERPAOLI
Regard extérieur : Martín FLORES CARDENAS
Création lumière : Victor LONGAS VICENTE, David SELDES
Son : Antonio NAVARRO, Salvador SUSARTE
Costumes : Andy PIFFER
Couture : Guadalupe BLANCO GALE
Création vidéo : Florencia DE MUGICA
Photographie : Sofia ALAZRAKI
Opération des surtitres : Chiara GHIO
Régie générale et régie lumière : Victor LONGAS VICENTE

Avec :
Ana COTORE, Josefina GOROSTIZA, Natalia LOPEZ GODOY, Myriam HENNE-ADDA, Marina OTERO, Tomás POZZI

Au Théâtre du Rond-point

Jusqu’au 29 septembre 2024

Dans la lignée de Fuck me et de Love Me, Marina OTERO nous présente son dernier né Kill me : un bébé étrange et fascinant.

Après une mise en bouche cinématographique faussement grotesque et grossière, le rideau s’ouvre sur une scène à la force féminine dont elle a le secret avec une synchronicité des pas marchés millimétrée et une intensité du regard qui ne nous quitte plus. C’est une nouvelle mise à nue mentale représentée par celle plus physique. Comme pour marquer au fer le lien ténu entre le visible et l’invisible entre l’avouable et l’inavouable. Illustrant et renversant le célèbre « On ne voit bien qu’avec le cœur ».

Comme toujours Marina OTERO se permet tout dans cette autofiction et elle a bien raison. Une fois encore, tout ce qui nous dérange, tout ce qui ne devrait pas être montré, tout ce qui est tabou est montré sans honte.
Kill me est gênant et percutant à la fois par sa transgression assumée. Marina installe un malaise en chacun de nous pour mieux s’en emparer et nous retourner l’âme avec virtuosité et folie.

On vogue entre Marylin MONROE et Edith PIAF en passant par Lady DI avec une beauté sale qui subjugue. Et si vous vous demandez quel est le rapport entre ces femmes, poussez la porte du très confidentielKill me. Pénétrez dans les méandres obscurs de la raison, de l’abandon jusqu’à la psychose. C’est bien le propos de Kill me, appuyez là où ça fait mal jusqu’à l’électrochoc !

La mise en lumière est d’une indescriptible pertinence dans une atmosphère aussi glaciale qu’un canon de revolver. Hallucinant !

Le rouleau compresseur OTERO parviendra sans mal à vous tirer les larmes jusqu’au final épique digne de Miley CYRUS. Le coup, non pas de l’émotion mais DES émotions représente un choc encore perceptible au moment d’écrire ces lignes tant la résonnance intime va puiser profondément. L’introspection joue les effets miroirs non-déformants.

Kill me est sans doute le plus abouti de la trilogie Recordar para vivir ! Une œuvre Magistrale qui met à terre dont on se relève groggy et pleinement satisfait.

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Tras Fuck Me y Love Me, Marina OTERO presenta su último Kill Me: un bebé extraño y fascinante.

Tras un inicio cinematográfico engañosamente grotesco y crudo, se abre el telón de una escena con la fuerza femenina que la caracteriza, con una sincronía de pasos de mercado milimétricos y una intensidad de mirada que nunca nos abandona. Es otra exposición mental representada por otra más física. Como para subrayar la tenue relación entre lo visible y lo invisible, entre lo declarable y lo inconfesable. Ilustrando e invirtiendo el famoso dicho « Sólo se ve bien con el corazón ».

Como siempre, Marina OTERO se lo permite todo en esta autoficción, y con razón. Una vez más, todo lo que nos perturba, todo lo que no debería mostrarse, todo lo que es tabú se muestra sin pudor.
Kill Me es a la vez inquietante e impactante por su transgresión asumida. Marina instala en todos nosotros una sensación de desasosiego, para mejor aprovecharla y revolvernos el alma con virtuosismo y locura.

Nos balanceamos entre Marylin MONROE y Edith PIAF, pasando por Lady DI con una belleza sucia que subyuga. Y si se pregunta qué tienen que ver todas estas mujeres entre sí, no tiene más que abrir la puerta de la muy confidencial Kill Me. Entre en los oscuros meandros de la razón, el abandono y la psicosis. De eso trata Mátame, de golpearte donde más te duele hasta que recibas una descarga.

La iluminación es indescriptiblemente acertada en un escenario tan atmosférico. ¡Es alucinante!

La apisonadora OTERO no tiene ningún problema en arrancar lágrimas, hasta el épico final digno de Miley CYRUS. El impacto, no de emoción sino DE emoción, es una conmoción todavía perceptible en el momento de escribir estas líneas, tan profunda es su íntima resonancia. La introspección juega con los efectos espejo no deformantes.

Kill Me es sin duda la más lograda de la trilogía Recorda para vivir. Es una obra maestra que te derriba y te deja grogui y plenamente satisfecho.

L’histoire

Voici Kill Me, troisième volet du projet Recordar para vivir dans lequel Marina Otero se propose de présenter différentes versions de ses œuvres jusqu’au jour de sa mort. Dans cette création, elle aborde sans filtre sa crise de la quarantaine, une période où, le cœur à vif, elle commence à filmer 24 heures sur 24 tout ce qu’elle fait, jusqu’au jour où elle s’effondre et où on lui pose un diagnostic psychiatrique. C’est avec cette matière, accompagnée de quatre danseuses atteintes de troubles mentaux et d’un acteur, double de Nijinski, qu’elle élabore une pièce sur la folie amoureuse. Marina Otero veut faire des spectacles pour rester ainsi vivante dans le monde, dans le théâtre

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Aurélien

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