La Double inconstance
De : Marivaux
Mise en scène : Jean-Paul TRIBOUT
Lumières : Philippe LACOMBE
Costumes : Aurore POPINEAU
Décor : Amélie TRIBOUT
Collaboration artistique : Xavier SIMONIN
Avec, en alternance :
Anthony AUDOUX, Baptiste BORDET, Marilyne FONTAINE, Emma GAMET, Lou NOERIE, Agathe QUELQUEJAY, Thomas SAGOLS, Xavier SIMONIN et Jean-Paul TRIBOUT .
Au Lucernaire
Jusqu’au 3 novembre 2024
György Ligeti ouvre cette pièce sur quelques notes de « métamorphose nocturnes » stridentes et angoissantes.
La mise en scène en noir et blanc nous rappelle l’esthétique de Système Ribadier en 2020 et 2021, avec un petit plus : un sas en verre teinté tantôt miroir, tantôt fenêtre pour les apartés ou encore pour symboliser le cadre d’un tableau aux mouvances machiavélique.
Les
costumes finement fleuris et colorés s’harmonisent avec un texte fluide.
Flamina,
plus vicieuse que jamais se prête parfois à la narration et casse le quatrième
mur. Elle est accompagnée d’un Arlequin, d’une Lisette et d’une Silvia incroyables
et attendrissants.
Les trois actes sont marqués grossièrement par de longs noirs et du concerto N°1 de Rostropovich. Quant à la dernière réplique du prince, ce sera sur un morceau de Going Hunting de Fenton.
Comme à son habitude le théâtre du Lucernaire nous propose un incontournable de qualité et accessible où le texte de Marivaux est redécouvert.
Aux amoureux de grands classiques, on ne peut que vous encourager à y aller.
L’histoire
Pour le « bon plaisir » du Prince, et se livrer à un jeu autant intellectuel qu’érotique, Sylvia est enlevée de force. Son couple « défait » va en donner deux, créant par la même une double inconstance !
Mais ce ne sera pas une charmante comédie pastorale. Le dénouement semble heureux puisqu’il se termine par deux mariages mais, en réalité le temps de l’amour éternel est rétrospectivement démasqué comme une illusion et remplacé par le temps du plaisir éphémère. Pas sûr que les deux couples y trouvent leur compte !
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Rémi