Avis de Romain…

« La Légende du Roi Arthur » est un voyage musical à travers l’histoire qui nous plonge dans les décors de la Bretagne médiévale et les mystères de la féerie celtique. un spectacle musical qui met en scène les héros légendaires plus que jamais présents dans notre inconscient collectif tels que Arthur, Guenièvre, Merlin, Morgane, Lancelot, Perceval, Gauvin, Tristan, Yseult ainsi que de nombreux mythes tels que excalibur, Camelot, les Chevaliers de la table Ronde et la Quête du graal. Un voyage musical illustré d’une bande son qui alterne instrumentaux médiévaux, chants folkloriques ainsi que chansons modernes aux sonorités celtiques. emotions, grandes scènes d’action chorégraphiées, humour avec le personnage de merlin, intrigues et trahisons à la cour de Camelot, ambitions, jalousies et luttes de pouvoir jalonneront l’histoire extraordinaire du plus grand Roi médiéval.

Hier j’ai donc eu a chance de pouvoir me rendre au Palais des Congrès de Paris afin de découvrir la nouvelle production de Dove Attia, « La Légende du Roi Arthur ». J’avais vu précédemment « 1789, Les Amants de la Bastille » qui est également une production du même homme. Ce qui m’avait vraiment captivé avec ce spectacle m’a de nouveau séduit ici avec « La Légende du Roi Arthur ». La mise en scène est signée Giuliano Peparini et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est vraiment soigné ! Cette dernière est vraiment sublimée grâce aux décors, aux lumières et aux nombreuses projections d’une rare qualité. D’ailleurs j’ai plusieurs fois été bluffé devant ces dernières tant elles apportent une vraies profondeur de champs au show. Il n’y a pas à dire, ici, tout est vraiment soigné à la fois sur la partie techniques, mise en scène mais également du côté des costumes.

Rassurez-vous, il n’y en a pas que pour le bonheur de vos yeux ! Vos oreilles prendront également un plaisir certain avec les superbes prestations de Florent Mothe dans le rôle du Roi Arthur, de Zaho dans le rôle de Morgane, de la magnifique Camille Lou en Guenièvre ainsi que de Fabien Incardona en Méléagant et de Charlie Boisseau en Lancelot du Lac. Après tout il ne faut pas s’étonner car ces derniers ne sont pas novice en matière de spectacles musicaux.

J’ai vais tout de même apporter quelques nuances sur l’ensemble de cette impressions sur « La Légende du Roi Arthur ». En effet, par moments, du fait que la musique soit assez forte, on a vraiment du mal à comprendre les paroles du cast et ça c’est vraiment dommage pour bien comprendre le ressenti des personnages face à l’histoire. L’histoire d’ailleurs, à peut prêt tout le monde connait la Légende du Roi Arthur. Ici le fil de l’histoire se concentre d’avantage sur la relation du trio Arthur / Guenièvre / Lancelot que sur les chevaliers de la table ronde. En soit ce n’est pas vraiment dérangeant et je trouve même que cela captera un public plus nombreux et plus jeune. Mais personnellement, ce qui m’a un petit peu déranger, c’est la longueur du fil narratif.

Pour résumer, « La Légende du Roi Arthur » est un bon spectacle musical qui saura trouver son public familiale. Mention spéciale pour sa mise en scène soignée et sa parfaite maitrise de la technologie qui rend vraiment service au show.

Romain

Avis de Aurélien…

Je ne partage pas l’avis de Romain et je sens qu’à nouveau, je ne vais pas me faire des amis avec mon avis sur « La Légende du Roi Arthur ».

Pour commencer, on est face à un rocher si peu réaliste qu’il fait jouet géant posé au milieu de la scène devant un ensemble de panneaux suspendus sur lesquelles sont, c’est devenu inévitable, projetés des images de boucliers etc. En attendant le début du spectacle, une partie de la troupe de danseurs entre en salle et choisit quelques enfants qui montent sur scène afin de tenter de sortir Excalibur de son entrave. C’est sympa une fois, le public applaudit, la deuxième un peu moins et dès le troisième enfant, ça devient lourd et plus personne n’applaudit à part Papa/Maman qui repartent avec un joli souvenir. Pour la suite, ça vire évidemment au drame puisque une ribambelle de gamins a investit les escaliers qui mènent à la scène. Ingérable et il est tellement évident que ça finirait comme cela…

Le spectacle commence. Je reconnais que lorsque j’attends beaucoup d’un spectacle, je suis plus facilement déçu et inversement, quand je m’attends à être déçu, de bonnes surprises sont là pour m’enchanter. Mais ici, l’appréhension a fini par avoir raison de moi. La déception va bien au-delà de mes attentes. Ce spectacle est juste une formidable arnaque. D’abord, les fameux panneaux qui servent de rideaux et d’écrans ne s’ouvrent pas toujours de façon harmonieuse mais bon, sur ce genre de spectacle, un petit souci technique, peut arriver. Rien de dramatique. Vient ensuite, le son mal géré auquel s’ajoute des voix désagréables, aux multiples fausses notes. Certains n’y verront que du feu puisque les voix « live » des lead rôles viennent des enceintes de façade alors que des playbacks de chœurs diffusés à un volume bien élevé un peu au quatre coins de l’auditorium tentent tant bien que mal de couvrir l’ensemble.

Alors pour Florent Mothe, rien d’étonnant, il avait déjà fait pareil démonstration sur « Mozart, l’Opéra Rock » mais cette fois au moins, il y a une progression : il n’a pas fait la moitié des chansons en playback. Zaho, on n’aime ou pas. Fort heureusement, le chant est ajusté à grands renforts de réverb et d’écho sur la table de mixage. Ce qui est valable pour elle, l’est aussi pour les autres chanteurs. Même David Alexis ne déroge pas à la règle !!! Comment pouvait-il être aussi doué tant dans le chant et l’acting lorsqu’il était le Professeur Abronsius du « Bal des Vampires » et devenir aussi mauvais en Merlin ? Alors, à sa décharge, les personnages sont mal étudiés et l’histoire ne les sert pas non plus. On s’attend à une quête du Graal. On tombe en fait sur une histoire à l’eau de Rose où Guenièvre trompe Arthur avec Lancelot. Morgane le sait, elle le répète à Arthur. Arthur pardonne à Guenièvre et Fin de l’Histoire. Une histoire où les textes sont « originaux » : « L’amour, c’est sans foi ni loi » « Tes yeux sont le reflet de ton âme ». C’est le genre de trucs qu’on entend dans tout spectacle. Nous avons même des désaccords entre paroles et actions : « je resterai debout » pendant qu’il se met à genoux ! Si au moins, l’histoire avait un peu de rythme mais non, c’est ennuyeux au possible.

Pour la scène, outre les sempiternels panneaux et vidéo projections, on a le droit à une autre vidéo en fond de scène d’excellente qualité. Quasiment de la 3D sans lunettes grâce la LED ! Mais les décors simplistes éclairés d’encore d’autres vidéo projections en façade (comme pour les plateaux d’enregistrement de télévision) qui bien entendu se matérialisent également sur les artistes et leurs costumes sont de trop. Des costumes de qualité médiocre – en descendant à tout bout de chant dans le public, on s’en rend compte – sur des couleurs hideuses, le vert sur le scène, outre la supertistieux, il faut que ça pétille. Pas un vert genre marécage qui tranche sur un bleu gris ! L’accord, l’harmonie, costume d’Arthur et Morgane mis à part, ce n’est pas ici. Et comme si ça ne suffisait pas, on colle sur la tête de Merlin un postiche complètement raté en cheveux synthétiques. Mêm les cheveux d’une Barbie sont plus naturelles. On assiste à un formidable « Copier-coller » de ce qui s’est déjà fait de pire ou de bon. Alors oui, on a le comédien chargé de faire rire le public avec ses blagues foireuses. Des danseurs bien foutus et torse nus, un grand classique pour attirer les adolescentes. Les interludes mal joués. Les décors qui arrivent du plafond sans qu’un caisson de basse ne couvre le bruit de la machinerie. Les automates (celui du chariot par exemple) tournent la tête sans aucune fluidité. De nos jours et avec la technologie actuelle ?! Vraiment à se demander s’il n’y a pas eu des économies sur tout. Je voulais de la magie ! Je suis servi, des apparitions-disparitions…. Derrière des draps ! De qui se moque t-on ? Même remplacé le drap par des écrans de fumée aurait été moins « d’un autre âge ». D’autres problèmes techniques : une des six cages ne s’enflamme pas. Si comme je le disais plus haut, les problèmes techniques peuvent arriver, ils ne doivent pas se multiplier. Pour la danse, ça manque de coordination et quand on nous propose un numéro de claquettes façon danse traditionnelle irlandaise, on nous prend pour des imbéciles puisque le bruit des claquettes sur la scène n’est pas du tout synchronisé ni même en rythme avec le son caractéristique de la discipline que nous crachent les baffles. Le défilé des guerriers, glaive fièrement dressé en main d’un côté et bras en l’air façon ballerine de l’autre côté… Ce sont des guerriers ou ils ont oublié leur tutu ? Ce n’est pourtant pas la bonne volonté qui manque à cette troupe mais on ne leur donne pas de matière.

Qu’est ce qui fonctionne ? Le thème principal : scène d’ouverture et le titre « Auprès d’un autre » qui valent le détour et la scénographie de « Quelque chose de magique » qui bénéficie enfin d’une bonne harmonie chromatique et d’un balai aérien. Le balai aérien, on s’en ai déjà délecté dans « Cléopâtre, Dernière Reine d’Egypte », mais c’est toujours efficace. Malgré tout, vous avez beau mettre le meilleur vin du monde dans une recette de cuisine, si la recette de base est mauvaise, le plat restera mauvais lui aussi. Suis-je trop dur, trop exigeant ? A en croire la disparition de certains spectateurs dès l’entracte et l’exode d’un grand nombre lors des rappels, non ! Et puis, en écoutant les commentaires du public quittant la salle, c’est à n’en pas douter un flop ! Je mettrai ma main à couper que la tournée sera annulée.

Aurélien

ALBUM INTEGRAL DISPONIBLE DEPUIS LE 11 SEPTEMBRE 2015

Au Palais des Congrès de Paris dès le 17/09/2015, puis en tournée en France, Suisse et Belgique.
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