L’Affaire Corneille Moliere

De : Marc TOURNEBOEUF

Mise en scène : Julien ALLUGUETTE assisté de Blandine GUIMARD

Scénographe : Georges VAURAZ

Conception décor : Studio BABA

Créateur Lumières : Denis KORANSKY

Créateur Musiques : Nathan ROBAIN

Costumes : Mona LE THANAH et Marion VIEL

Avec en alternance:

Jean-Philippe BECHE, Damien BELLARD, Iona CARTIER, Mathilde CERF, Adib CHEIKHI, Lancelot COURCIERAS, Cécile COVES, Grétel DELATTRE, Martin JAUGEY, Fabian RICHARD, Nathan ROBAIN,
Marc TOURNEBOEUF

A la Comédie Bastille

Jusqu’au 29 juin 2025

Vers la fin des années soixante, un vent d’air frais souffle dans les rues de Paris de la salle Richelieu au Panthéon en passant par les quais de seine. Quelle riche idée qu’une enquête historique autour d’auteurs à succès de la Renaissance. En un clin d’œil, le spectateur se retrouve pris dans un tourbillon et cherche, lui aussi, à avoir le fin mot de l’histoire. Si l’histoire est une fiction inspirée d’un mystère jamais élucidé, il n’en demeure pas moins qu’on se prend au jeu tant les éléments et arguments sont crédibles. Les comédiens ne manquent pas de nous entraîner dans leur périple, preuve d’un jeu de rôles juste et d’un jeu de pistes convaincant. Le trio d’étudiants est séduisant au possible au travers de leurs caratéristiques un tantinet gauches.

On ne peut, cependant, s’empêcher de souligner la présence de réglettes de LED dans la scénographie qui, non content de créer un anachronisme malheureux n’est pas utile surtout quand son éclairage n’est pas toujours bien calibré ni bien synchronisé. L’éclairage plus conventionnel se suffit à lui-même sans avoir à ajouter cet artifice inesthétique. C’est d’autant plus dommage que le reste de la scénographie et de la mise en scène, associées à quelques blocs de décor et quelques accessoires, fonctionnent très bien.

En dehors de ce bémol, tout le reste sonne parfaitement jusqu’au musicien/magicien dont la présence hors scène est bien vue. Il ajoute à coup de notes jouées au clavier et de bruitages issus d’un archer, d’un réveil ou encore de sa voix, un côté mystérieux bienheureux.

Sous ses allures d’enquête, L’affaire Corneille Molière n’est pas dénuée d’humour. Bien au contraire, on se réjouit de plusieurs jeux de mots, jeux de lettres et autres clins d’œil qui feront sourire. On reconnait bien la patte de Marc TOURNEBOEUF qui ne manque pas, par ailleurs, d’intégrer, comme à son habitude quelques alexandrins.

L’affaire Corneille Molière réunira les théâtreux de tous genres, les complotistes mais surtout ceux qui aiment lorsque l’humour est au service du texte. Enfin, l’intelligence de l’écriture permettra à chacun de prendre les éléments qui lui conviennent selon le poète qu’il préfère.

Amateurs des virtuoses du verbe bien dit, ne rongez pas votre frein.

L’histoire

Une enquête qui vous entraîne dans un tourbillon temporel de 1672 jusqu’en 1968 en passant par les années 20 !
En avril 1968, Henry Marais, un professeur de la Sorbonne, évoque cette théorie selon laquelle Corneille aurait écrit les pièces de Molière.
Intrigués par ce mystère non encore élucidé, trois étudiants, Alaïa, Arthur et Avrell, décident de découvrir la vérité. L’enquête commence dans un Paris où frémit la révolte, mais les trois amis n’avancent pas !
Tous les éléments trouvent un contre-argument, on tente de les décourager, de les dissuader… jusqu’au moment où une question se pose… Et si quelqu’un ne voulait pas que l’on sache ?

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Aurélien.