Salomé VILLIERS nous a, dernièrement, éblouis avec La Grande Musique. Elle nous séduit à nouveau avec une formidable adaptation du roman de Jean TEULE.
Si on connait l’histoire de la Montespan, celui de Monsieur le Marquis l’est beaucoup moins. La version servie ici est palpitante.
Simon LARVARON, et son timbre de voix si particulier, y est remarquable de charisme dans le rôle-titre. On s’attache sans mal à ce cocu qui accepte son sort sans jamais souffler la passion qui l’habite pour la femme adultère. A mesure du récit, il se décompose au détour d’un humour délicat.
La farce se heurte à une certaine folie. Pour se faire, Michaël HIRSCH y est désopilant plus souvent qu’à son tour en interprétant un mousquetaire, Molière et une multitude de rôle légers … Il en va de même pour Salomé VILLIERS qui, outre le rôle de la favorite du roi, enchaine les rôles avec panache.
La pièce évolue dans une scénographie somptueuse : des panneaux mobiles et des voiles évoquent des enluminures sur lesquelles tombent une lumière délicate. Les costumes ne sont pas laissés en reste en ajoutant une part d’authenticité et de folklore.
Le Montespan explore un pan de l’histoire de France et du Roi Soleil sous un jour qui vaut qu’on s’y attarde.
L’histoire
L’histoire du plus célèbre cocu de France…
En 1663, Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, et la charmante Françoise de Rochechouart, tombent fous d’amour et se marient. Les dettes s’accumulent et le Marquis doit absolument s’attirer les bonnes grâces du Roi-Soleil. Louis-Henri part donc en guerre pour Louis XIV, et se réjouit durant son absence que Françoise soit introduite à la cour auprès de la Reine. Mais c’est sans compter sur les appétits du roi pour sa tendre épouse. La nouvelle favorite ! Prêt à tout pour récupérer celle « qu’on n’aime qu’une fois dans une vie », il déclare une guerre sans relâche contre le monarque, refusant toutes faveurs attachées à sa condition de cocu royal, et allant même jusqu’à orner son carrosse de cornes gigantesques…