« Avez-vous déjà observé le ciel par une nuit claire et dégagée ? Vous devriez essayer ! Vous aurez peut-être la chance d’apercevoir l’étoile Leolam. C’est une étoile minuscule de la constellation de la Girafe, située entre la Grande Ourse et Cassiopée.
Si vous avez une bonne lunette astronomique et que ce soir-là le ciel est clément, vous pourrez sans doute contempler la faune, la flore et les habitants très particuliers qui peuplent cet astre hors du commun. Oui, Leolam est habitée… C’est là que se matérialisent les rêves et les contes du monde entier. Il n’est pas rare d’y croiser au détour d’un boulevard, le capitaine Grant et ses enfants, l’ancien acrobate Passepartout ou même de maléfiques sous-mariniers… »

Comme d’habitude, Mogador nous propose un spectacle de haut vol. Le Voyage Extraordinaire de Jules Verne s’adresse avant tout au jeune public mais chacun y trouvera son compte grâce à un humour fin et accessible aux petits comme aux grands.

Le spectacle est original en ce fait que les personnages principaux Jules Verne, son frère Paul et sa sœur Anna sont jouées par des marionnettes dont les mouvements et les expressions sont vraiment réussies. Ajoutez à cela d’autres techniques de théâtre « à l’ancienne » : Théâtre en lumière noire, lanterne magique… mis en relief par de beaux jeux de lumière et son toujours parfait en ces murs.

Crédit Photo Olivier Brajon

Si quelques chansons sont un peu niaises, dans l’ensemble, ça fonctionne. Ca fonctionne même si bien qu’on en ressort avec les airs en tête. Comme quoi, quand il ne s’égare pas dans la forêt de Sherwood, Dominique Mattei est capable du meilleur. Les personnages peuplant Leolam, qu’ils soient issues des histoires de Jules Verne ou d’autres auteurs sont hauts en couleurs et aucun ne vous laissera insensible. Tout comme Dina, ce dino femelle qui ne mange que du bio et dont l’aisance et la démarche sur la scène sont épatantes. Tout est si bien minuté que cet ensemble évolue sur les planches avec une facilité apparente. Mais il ne faut pas se méprendre, danser avec un costume de plusieurs mètres, animer une marionnette complète (regard, bouche et mouvements du corps) d’une seule main tout en chantant ce n’est vraiment pas tâche facile. Jules Verne lui-même en tirerai son chapeau. Bien vu également le lien entre Crochet de Barrie et Némo de Verne. Les clins d’œil sont discrets et bien appréciables.

C’est frais, la machine roule à toute vapeur. Il y a du Génie dans tout ça. Du génie mais aussi les « artisans » de Mogador qui ont créé en équipe ce spectacle. Comme le dit la chanson finale : « Viens voir comme c’est beau! ».

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