Les gens de Bilbao naissent ou ils veulent (critique)

Les gens de bilbao naissent ou ils veulent

D’après le roman de : Maria LARREA
Adaptation : Johanna BOYE et Elisabeth VENTURA
Mise en scène : Johanna BOYE assistée de Pauline DEVINAT
Scénographie : Caroline MEXME
Lumières : Cyril MANETTA
Costumes : Alice TOUVET
Musique : Mehdi BOURAYOU
Chorégraphie : Johan NUS
Vidéo : Benoit LAHOZ

Avec :

Bérénice BEJO

Au Théâtre Marigny

Jusqu’au 24 novembre 2024

Les gens de Bilbao naissent où il veulent est à mi-chemin entre enfance et âge adulte. De cette façon, le show a le goût plaisant d’un canard dans le café. Ça tombe bien quand le propos parle, de façon suggérée, de croquer la vie à pleine dents. On a une histoire racontée avec humour et passion. Bérénice BEJO, en plus d’avoir une présence lumineuse, fait preuve d’un emportement communicatif. Le seule en scène est un genre qui lui réussit tant changer de peau pour chaque personnage qu’elle joue lui va si bien. Pour nous faire vivre son histoire comme si on y était, elle semble avoir un regard pour appuyer chaque mot.

Sur fond du scandale des enfants volés du franquisme, l’amour parvient toujours à se frayer un chemin autour de sa quête personnelle. Et c’est ce mariage auquel s’ajoutent des rebondissements qui tient le public en haleine. Loin de vouloir enfoncer des portes ouvertes sur l’adoption ou les enfants nés sous X, Les gens de Bilbao naissent où il veulent aborde le sujet sensible de façon délicate. Le structure de l’adaptation du roman de
Maria LARREA, signée Johanna BOYE et Elisabeth VENTURA, a cette intelligence qui permet de nous maintenir attentifs au moindre nouvel écho.

Enfin la scénographie faite principalement d’un jeu de lumière et de textures souligne encore davantage l’éclat du texte et de son interprète.

Dans Les gens de Bilbao naissent où il veulent, Bérénice BEJO est éblouissante, portée par la « lumi-naissance » d’un récit prenant.

Crédit Photo : Emilie Brouchon

L’histoire

Maria est la fille d’émigrés espagnols qui ont fui le franquisme pour vivre leur rêve de liberté au pays du camembert. A Paris, sa mère, au physique de star de cinéma, est femme de ménage et son père, toujours un ballon de rouge à la main, est le gardien du Théâtre de la Michodière. Tous les trois vivent dans une minuscule loge au dernier étage du théâtre, spécialisé à l’époque dans les pièces de Boulevard. La violence et la fantaisie immédiate qui se dégagent de ce trio aurait pu suffire à faire de Maria une artiste. Mais il y a autre chose… Élève en école de cinéma, elle cherche dans ses courts métrages à mettre en scène ses origines, en vain. Jusqu’au jour où une tireuse de cartes lui révèle qu’un secret pèse sur sa naissance…

Ce seule en scène est le récit burlesque et haletant de l’enquête de l’autrice Maria Larrea sur ses origines : entre Bilbao et Paris, Bérénice Bejo incarne tous les personnages de la vie de notre narratrice, traversant les époques et les lieux. A la fois drôle et bouleversante, elle joue toutes les pièces du puzzle de la vie de Maria pour tenter de reconstituer avec nous, spectateurs, l’image finale de son identité.

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BILLETTERIE

Aurélien.

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