L’Homme de Schrödinger
d’Eric CHANTELAUZE et Samuel SENE
Mise en Scène : Samuel SENE assisté d’ Inès AMOURA
Décors et Costumes : Isabelle HUCHET
Lumières : François CABANAT
Musique : Raphaël BANCOU
Vidéo : Harold SIMON
Chorégraphie : Amélie FOUBERT
Avec Juliette BEHAR, Julien RUTEL et en alternance Misty ou Krivyetka
Jusqu’au 5 janvier 2019
C’est bien davantage qu’une pièce de théâtre qui se joue actuellement à l’Artistic Athévains. C’est à la fois une expérience et une conférence. Deux mots qui pourraient en rebuter plus d’un et on doit avouer qu’on avait peur que le côté scientifique amené par la mécanique quantique ne soit trop incompréhensible, trop indigeste : théâtre et science ne font pas toujours bon ménage… sauf pour la magie qui se base sur la science et le mensonge. On craignait de pompeux soliloques pour finalement être captivé par l’histoire (devrait-on dire Les histoires ?) Difficile d’en parler sans en dévoiler tout le théorème. On se trouve entraîné dans une réaction en chaîne de façon quasi instantanée. Malgré un récit qui nous épingle grâce au jeu riche, remarquable et irréprochable des comédiens, Juliette BEHAR et Julien RUTEL, pas une seconde, on oublie le principal protagoniste de l’expérience : Le chat Lazare enfermé dans une boîte potentiellement mortelle en début de représentation… La pièce nous entraine vers l’inexorable destin du chat enfermé à son insu. Autour de cette inquiétante boîte, les histoires se rencontrent et, fait étrange : sans se mettre réellement en phase, un peu à la façon d’une émulsion. Ces liens dissolubles sont délicieux et les thèmes, passionnants. Quant aux musiques, elles sont tout aussi déroutantes qu’entêtantes utilisant loppers, harmonizers tout en semblant s’inspirer de visionnaires comme Michel LEGRAND ou Jean-Michel JARRE.
Eric CHANTELAUZE, Samuel SENE et Raphaël BANCOU ont l’art et la manière de toujours apporter du sang neuf au 6ème et au 4ème art…
La scénographie de L’Homme de Schrödinger est surprenante si bien qu’elle n’est pas éclipsée, par l’ingéniosité de la vidéo. Non pas que la vidéo soit placée au second plan, loin s’en faut. On reconnaît qu’on est habituellement assez blasé des shows qui usent et abusent des projections vidéos et pourtant, Harold SIMON a fait un travail tel que la vidéo apporte une vraie valeur ajoutée, qu’elle ne sert pas simplement à habiller le fond de scène. Preuve en est avec la surface de diffusion des images plus qu’originale !
L’ensemble pousse à la réflexion, loin d’une pensée grégaire qui séduira tout amateur de philosophie. Si tout le monde avait eu des cours de physique aussi bien amenés, on aurait tous découvert l’atome.
Une question reste posée pour ceux qui n’ont pas encore vu la pièce. L’adorable chat Lazare mourra ou ne mourra pas ? Ils ne vont quand même pas oser ? L’Homme de Schrödinger vous dérangera sûrement ! …Mais il restera imprimé en vous.
L’histoire
L’histoire presque vraie d’un homme qui choisit de s’enfermer dans une pièce dont il n’a qu’une chance sur deux de sortir vivant. Et qui y séquestre sa bien-aimée…
Quel est le lien entre Léon Zitrone et Ingrid Bergman ? Entre Rahan et l’effondrement de la cohérence ? Entre les troubles obsessionnels compulsifs et le bien-être animal ?
La physique quantique nous intrigue ou nous passionne, elle nous laisse souvent perplexe.
Une histoire d’amour drôle et bouleversante, inédite et scientifique, musicale et rocambolesque, d’après l’expérience quantique du chat de Schrödinger et par les créateurs de Comédiens !
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Aurélien.
