Madame Ming (Critique)

Madame MING

de : Éric-Emmanuel SCHMITT 

Adaptation : Xavier LEMAIRE

Mise en scène : Xavier LEMAIRE assisté de Silvio MARTEEL

Scénographie : Caroline MEXME

Musique : Elsa MOATTI
Lumières : Didier BRUN
Marionnettes : Pascale BLAISON
Costumes : Virginie H
Avec : 
Isabelle ANDREANI, Pascale BLAISON, Benjamin EGNER et Elsa MOATTI
jusqu’au 16 avril 2023

Dans Madame Ming, on retrouve Isabelle ANDREANI avec plaisir. Toujours d’un niveau de comédie parfait, elle joue Madame Ming sans tomber dans les stéréotypes bien qu’usant de quelques sonorités chinoises ici et là. Benjamin EGNER est, quant à lui, tour à tour presque antagoniste puis humain. Un contrepied qu’il incarne avec aisance. Ils sont accompagnés d’Elsa MOATTI, créatrice de la musique jouée souvent en live. Elle joue aussi la comédie et nous fera rire dans une partie de jambes en l’air anthologique… Enfin, il y a Pascale BLAISON, créatrice des marionnettes et comédienne. On ne peut que rester admiratif devant son travail sur les personnages qu’elle anime. Bien que proche de personnages de dessin animé asiatique, ils n’en sont pas moins vivants ! Ce seront ces « poupées » et une chemise tâchée qui apporteront une touche magique non sans originalité à l’ensemble du spectacle.

On aime le fait que Madame Ming évolue les pieds bien ancrés au sol alors que les autres personnages semblent parfois avoir la bougeotte quasi désarticulés comme le seraient des marionnettes. On en vient à se demander qui, de Madame Ming ou du français, tire les ficelles.

Malgré quelques longueurs et décrochages, on est rattrapé par les récits de la dame pipi. Chacune de ses citations est niaise, voire risible, mais toujours habillée d’une vérité philosophique à contrepied. Madame Ming raconte la jeunesse de ses enfants comme on ouvrirait un livre de mythologie chinoise à un homme à l’éloquence remarquable mais limitée à son hypertrophie imaginaire de la prostate. Ainsi, on ira d’un retournement de situation à un autre.

« La Vérité c’est le mensonge qui nous plaît le plus ». Alors, Madame Ming, une mythomane-conteuse ou une nostalgique-mélancolique ? Il ne tient qu’à vous de le vérifier…

Une pièce aussi amusante qu’intelligente.

L’histoire

Un homme d’affaires séjournant fréquemment en Chine croise à chacun de ses déplacements Madame Ming, la dame-pipi du Grand Hôtel de Yunaï.
Au cours de leurs conversations, elle va lui révéler qu’elle a eu dix enfants ! Malgré la politique de l’enfant unique ? Impossible ! Madame Ming est-elle une affabulatrice ? Comment a-t-
elle pu contourner la loi ? Elle va pourtant lui conter en détail les caractères et destins de sa progéniture et lui transmettre une vision profonde et poétique de l’existence. Ce récit sera aussi l’occasion pour l’homme d’affaires de réaliser une introspection sur sa vie personnelle, sur son rapport à la Chine d’hier et d’aujourd’hui éclairé par la sagesse de Confucius…

 

 

 


Crédit Photo : Frédérique TOULET

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Aurélien.

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