De et avec Stéphanie MATHIEU

Mis en scène par Xavier LEMAIRE

Jusqu’au 1er février 2017

Au Studio Hébertot

Poser nue dans un atelier de peinture et de sculpture, c’est avoir la possibilité d’être ce qu’on est avec le corps qu’on a.
Moment transversal dans le monde de l’art !

Une fille pose dans des ateliers de peinture et de sculpture.

Elle va raconter ce qu’il se passe dans sa tête et dans son corps. Une séance de pose est une forte contrainte physique, mais qui donne « mystérieusement » une immense liberté de vagabonder…

Selon les ateliers, les temps de pose, les enseignants, les élèves… elle nous entraîne dans sa vie passée, présente et future. Chaque séance, toujours différente, nous plonge dans une nouvelle « petite » histoire.

Dans le silence de l’atelier ils la regardent, mais savent-ils qu’elle les regarde?

Grâce à eux, s’imaginent-ils que nue, elle a pu se mettre à nu, qu’elle a pu les mettre à nu ? Grâce à eux, savent-ils que ce modèle écrit sa première pièce ?

Modèle Vivant est le témoignage de cette fille.

Quoi de mieux comme sujet que la nudité ? Ne nous voilons pas la face, ne soyons pas hypocrite, depuis que la feuille de vigne a couvert les sexes, la nudité fascine, dérange, crée le fantasme, l’ambiguïté, développe l’imagination de ce que cache le textile qui la couvre. Elle crée une émotion chez tout le monde quelle qu’elle soit. Sujet tabou et pourtant elle a toujours tenu sa place dans l’histoire et encore davantage dans les arts. Voilà qu’aujourd’hui, c’est dans le théâtre qu’elle se pose. Qu’elle pose… nue… Poser nu(e) : Un défi, un échappatoire, un pied de nez, une absence de pudeur, le besoin d’exister, le désir de choquer, tout cela à la fois ? Autant de questions auxquelles la comédienne tente de répondre. Et si la performance de jouer complétement nue sur une scène dans une salle aussi intimiste que le studio Hébertot n’est pas aisée, on oublie par la qualité du texte et de la présence scénique cette gêne qu’on a d’abord ressenti face à cette poitrine et ce pubis ainsi exposés. On ne voit plus de nudité frontale mais simplement une femme qui raconte ce qu’elle vit, comment elle le vit. On s’en émeut et on désire chaque seconde un peu plus déshabiller son âme face à une profession (modèle nu) qui devient finalement pas si évidente. Et en même temps, entre deux scènes, on admire la qualité des poses qui rende le personnage encore plus esthétique et qui ne dessert pas la pièce mais l’illustre.

BILLETTERIE

Aurélien