Molière Mon Amour !

de Molière

Mise en scène et Adaptation par Anne-Laure TEBOUL assistée de Fausto ALGARRA

Avec Marine CROS, Mike FÉDÉE, Jayanna HA, Jean-Christophe LEGENDRE

Musique : Franco PERRY

Dessinateur : Guillaume BLANCHARD

Infographiste : Dito DESIGN

Jusqu’au 27 juillet 2017

Au Petit Gymnase du Théâtre du Gymnase Marie-Bell

Un énorme défi est posé ici : rendre moderne une œuvre classique. Beaucoup s’y sont essayés, quasi tous se sont ratés à mes yeux. Et puis, Molière a tendance, en plus à ennuyer plus d’un novice. Dans cette adaptation, il n’en est pas question, la modernisation est réussie et on rit beaucoup, ce ne sont pas les curieux venus applaudir la pièce qui me contrediront. Malgré cette volonté de rendre contemporain un texte d’un autre siècle, la cadence du récit est respectée sur les alexandrins, et là encore, ce n’est pas toujours le cas… Une autre technique empruntée au théâtre classique, rendue célèbre par la Commedia dell Arte est également utilisée. Il s’agit, vous l’aurez compris de l’utilisation des masques qui renforce, dans ce Molière Mon Amour !, les expressions du visage et les regards offerts par les comédiens dans un jeu impeccable. Certains penseront, sans doute : « Oui ! mais il écrit tout ça parce qu’il connaît personnellement un des comédiens. » Que nenni ! J’ai, au contraire, la fâcheuse manie d’être davantage critique dans de telles situations.

Autre fait, depuis quelques semaines, je baye aux corneilles relativement facilement, souvent même, je m’assoupis dans les salles de spectacles et ici, pas une seule fois ! Il faut dire que cet ensemble n’a pas à rougir face à des compagnies profitant de leur notoriété. Pas une faute de goût non plus dans la scénographie : les costumes, les lumières usant du rouge et du noir, de dentelles et de tulle dans un décor qui n’est pas sans évoquer le cabaret burlesque, renforcent la cohérence du récit. Ainsi, on a cette lampe sur pieds (oui, pieds au pluriel, ça vous intrigue ?!) à la fois pleine d’élégance et vulgarité, de volupté et de provocation qui est l’objet qui illustre à merveille l’ambiance voulue.

Inversion des rôles, effet miroir, il y a de l’imagination et de l’envie de la part de ces comédiens qui au moment des saluts tentent de masquer, sans succès, leur émotion palpable, la pression des premières qui redescend et une certaine fierté. Fiers, ils peuvent l’être.

L’histoire

Molière, mon Amour : 26 rôles, 10 œuvres, 4 comédiens, 1heure 20, des milliers d’alexandrins, de la prose, du Tango et des respirations narratives chantées… dans le respect du verbe de Molière !

Nous sommes au 21e siècle, au mariage de L’Amour, où se côtoient 26 personnages emblématiques de Molière, parmi les invités de la fête !

Dom Juan est une quadra friande de jeunes hommes, Célimène aguiche Philinte sous le nez d’un Alceste aveuglé, Armande est une chienne de garde, Harpagon est le plus célèbre pique-assiette des soirées jet-set, Henriette est un gay qui s’est battu pour le mariage pour tous et veut épouser Clitandre, Vénus une beauté déchue et jalouse de Psyché éprise de son fils, Bélise est érotomane, Arsinoé le feu sous l’iceberg, faussement prude faute de succès… Tout ce beau monde se retrouve pour célébrer le mariage de l’Amour, béni par Arnolphe, le pasteur…

L’ambiance de la fête sera illustrée par la création sonore sur une bande son Tango-électro aux influences cosmopolites

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Aurélien.