Les Mots pour le Dire (Critique)

Les Mots Pour le Dire

d’après le roman de Marie CARDINAL

Adaptation : Jade LANZA

Mise en scène : Frédéric SOUTERELLE

Lumières : Tanguy GAUCHET

Décor : Peter MARSHALL et Lucas SASSOLETTI

Avec Françoise ARMELLE et Jade LANZA

Avec les voix de : Daniel MESGUICH, Grégory LAISNE, Mélanie PAILLIE et Frédéric SOUTERELLE

 

A L’Archipel Théâtre

Jusqu’au 19 janvier 2019

 

Quel texte d’une puissance transversale transcendé par une comédienne (et aussi l’adaptatrice dudit texte) de qualité. C’est un quasi « one woman show » puisque le personnage de la mère est très peu amenée à parler. Bien que celle-ci, soit également douée, d’un jeu qui vous mettra mal à l’aise tant il est réussi.
C’est que cette figure maternelle, aussi peu bavarde soit-elle, prend une place massive sur cette scène comme pour faire écho au sentiment d’étouffement qu’éprouve sa progéniture. Comment un personnage aussi absent peut être aussi pesant ? Les regards sont riches, toutefois, ils ne se croisent que rarement. Toute cette atmosphère fait qu’on est fasciné par Marie, femme prostrée, exsangue, qui aspire à se libérer d’un mal dont elle ne connaît pas l’existence.
Les mots utilisés sont volontairement laids dans un jargon riche en symboles. Riches en symboles aussi, les accessoires, le décor et cette créa lumière parfaitement choisie. Les rôles masculins, des voix, sont inversement, incroyablement calmes, comme chaleureuses, rassurantes, protectrices. Un bonheur !

Sous le poids des mots, une grande finesse !

L’histoire

Après plusieurs revers de la médecine traditionnelle et en dépit des préjugés de son époque, Marie a recours à la psychanalyse plutôt qu’à la chirurgie.
Chez son psychanalyste, la trentenaire vide donc régulièrement le sac de ses souvenirs les plus intimes. Elle y fait revivre les personnages qui jadis ont peuplé son enfance abîmée : ses parents, son frère, la gouvernante, le marchand d’habits, etc. Mais certains fantômes du passé ont la vie dure…
Le Best-Seller autobiographie de Marie CARDINAL, dont cette adaptation théâtrale est tirée, est un ouvrage historique et fondateur sur la condition féminine, le témoignage d’une survivante : son enfance maltraitée, les traumatismes générés et naturellement les conséquences sur sa vie d’adulte. Mais la résilience, la rédemption, la guérison et l’espoir y sont également largement évoqués.

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BILLETTERIE

 

Aurélien.

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