Naufragé(s) (Critique)

Naufragé(s)

de : Gabriel F.

Mise en Scène : Gabriel F. assisté de Luiza GUIMARAES

Direction artistique et musicale : Marco MICHELANGELO

Traduction : Gaspard LIBERELLE

Chorégraphie : Igor CALONGE

Direction technique et lumière : Cristina BOLIVAR

Photographie : Diego BRESANI

Scénographie et costumes : Teatro de Açúcar

Construction décor : Atelier de la Comédie de Saint-Étienne

Art Graphique : Luisa MALHEIROS

Avec : Gabriel F. et Gaspard LIBERELLE

Jusqu’au 3 février 2019

Au Théâtre du Rond-Point

Naufragé(s) a cette saveur des pièces sorties de nulle part, écrites seulement avec le sentiment qui anime la plupart des hommes : l’amour !

Gabriel F. nous livre ici une histoire intime. Vous ne résisterez pas à la profondeur du texte, au sens des mots, à son accent brésilien, à la façon dont lui et son partenaire, Gaspard LIBERELLE glissent sur le plateau de la scène comme le temps glisse sur eux et sur nous. C’est un moment de grâce comme il en existe que trop peu au théâtre… Alors peut-on tomber amoureux d’un personnage ?

La scénographie est riche, contemplative. Si elle sort, elle aussi du temps, elle sort aussi de l’espace laissant au spectateur l’illusion d’être dans une réalité alternative épurée. L’abstraction de tout de ce qui nous entoure est faite pour se retrouver seul avec soi. Ou au moins aussi seul que peut-l’être le comédien offert en pâture à son auditoire.

Mais c’est bien le texte qui nous ramène à la mélancolique réalité. Un texte à la fois doux et dur comme la carapace épidermique de l’homme qui nous expose ses démons intérieurs. C’est tout en même temps : violent et touchant ! Alors nous prenons part à ce conciliabule consensuel, excepté pour Gaspard, exempt de toute gêne, de toute pudeur dans un monologue qui se joue à deux. Surprenant, n’est-ce pas !?
Chacun se livre, se met à nu, l’égo affrontant l’innocence. On explore les peurs profondes de chaque artiste qui sommeille en nous. Le public se répond intérieurement à une grande question : Qui est vraiment Gabriel, qui est vraiment Gaspard et que symbolisent-ils l’un et l’autre, l’un pour l’autre. Tout est brouillé, tout est limpide tant et si bien que cela relève de l’anamorphose.

Vos pores se resserrent, vos chairs se rétractent, votre vision s’élargit, vous êtes au théâtre !

L’histoire

Parfois la vie est belle… parfois non.
Gabriel F., dramaturge et inventeur de formes, joue sa vie et son rôle : il veut revivre le baiser de sa plus belle histoire d’amour. Il engage un escort boy pour lui donner la réplique et reproduire ces instants de grâce. Comédie poétique avec entorses musicales.

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BILLETTERIE

Aurélien.

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