Nos Lendemains (Critique)


Nos lendemains

De : Lisa CHEVALLIER

Mise en scène : Tania TSIKOUNAS

Avec :

En attente d’une nouvelle programmation

 

Nos lendemains est un spectacle qui ne manque de qualité. Modeste en apparence, il jouit d’une écriture pleine de vie, pleine de passion. Une passion communiquée au public qui ne manque pas d’en apprécier les détails et les souvenirs parfois oubliés et qui reviennent ainsi pour notre plus grand bonheur. On aime beaucoup les références multiples au passé pas si lointain. Ces références sont amenées de manières différentes pour décupler les sensations et les émotions. Ils sont, bien entendues, dans les répliques, dans les accessoires et dans la bande originale. La façon dont on change d’époque utilise grandement ces accessoires, des flash infos et la musique pour une fluidité efficace tant dans la mise en scène que dans les transitions. On évite de cette façon le recours à des noirs scène ou des projections vidéos comme peuvent le faire les metteurs en scène en manque d’inspiration.

Grâce au jeu des comédiens, on s’attache aisément aux deux personnages. Les années défilantes de nos protagonistes sont jouées avec intelligence. Ils ont le talent de jouer les différents moments de leur vie sans artifice. Pour donner un exemple parmi d’autres, ils n’ont pas une canne ou un fauteuil roulant pour montrer qu’ils sont âgés. Ils le font sans excès, sans bredouiller, sans se courber. De la mesure et non pas de la caricature en restant crédible, c’est tellement rare ! A-t-on besoin de caricature pour passer un bon moment ? Nos lendemains vous prouvera que non. En effet, les répliques sont bien trouvées. Elles s’imbriquent idéalement dans l’histoire. Plus d’une fois, on rit ou on s’émeut de telle ou telle situation, de telle ou telle attitude. Malgré la jeunesse des comédien.ne.s et de l’autrice sur des époques qu’ils n’ont pas toutes connues, tout cela sent le vécu dans une complicité toute aussi perceptible. Ils possèdent spontanéité et naturel !

On parle politique, sujets de société, sport, culture etc.… de façon ludique et lucide. Notons que jamais le texte n’a été aussi actuel qu’en ce moment de crise politique majeure.

« Y a pas que les grands qui rêvent », sur cette « Mélody », on ne saurait que trop vous conseiller d’emmener les plus jeunes qui ne manqueront pas découvrir des objets disparus de notre quotidien. Les jeunes ne manqueront de se réjouir du choc des générations abordé avec respect pour un potentiel échange de curiosité et de nostalgie après la pièce. La nostalgie, c’est mieux en théâtre que devant un projecteur de diapositives avec les darons même si certains regrettent le claquement du passe-vue, le bruit du ventilo ou la poussière, le moustique devant l’objectif.

Nos lendemains fait passer les décennies avec entrain et en un rien de temps. C’est une des raisons pour lesquelles on se laisse facilement embarqué. Ainsi, pas une seconde, on ne voit le temps passer. Mission accomplie donc!


Crédit Photo : Le Monde du Ciné

L’histoire

1969 : le 1er homme marche sur la lune. Christian et Annie ont 15 ans et des rêves plein la tête.

1974, 1981, 1989, 2002, 2013… La fin du XXème et le début du XXIème siècle s’accompagnent d’événements marquants dont ils seront les témoins privilégiés. Inséparables, irréconciliables, solidaires, engagés ou inquiets, avec humour ou avec gravité… La petite histoire de « Tianou » et « Nini » va s’écrire en parallèle des grandes évolutions de l’Histoire.

 

Aurélien.

Reply

Leave a comment.