Dirigé par Sylvain Audinovski
Odino, l’orchestre autrement.
Vous pensiez que Beethoven et Michael Jackson n’avaient rien en commun ? OdinO, l’orchestre pop symphonique, devrait vous faire changer d’avis…
Dirigé par Sylvain Audinovski, un chef classique qui ouvre l’orchestre à la pop musique et au rock ’n’ roll, cet ensemble de 25 jeunes artistes vous propose un voyage spectaculaire et surprenant à travers nos madeleines musicales. Et grâce aux arrangements originaux, la musique prend une envergure inédite et grandiose.
De Freddy Mercury à Edith Piaf en passant par Adele, Claude François, et les Daft Punk, OdinO casse les codes et transcende les genres musicaux avec beaucoup d’humour, de légèreté et de liberté. Les musiciens s’amusent avec le public et lui démontrent que l’on peut vibrer pour une chanson de Mylène Farmer tout en étant sensible à l’émotion de Brahms.
Dès les premières notes, les spectateurs reconnaissent les morceaux et sont happés par le souffle puissant de l’orchestre. Ils réalisent que les chansons populaires sont de la grande musique, en toute simplicité. Une découverte déroutante, mais surtout, une expérience joliment enivrante…
L’idée de rendre accessible le pouvoir d’un orchestre symphonique au plus grand nombre est louable. Alors, oui, dans Odino, on assiste à quelques moment avec une grande intensité comme dans « Skyfall » ou « L »hymne à l’Amour » grâce notamment aux violons et aux cuivres. Le Violon électrique est une vraie valeur ajoutée dans cet ensemble de musiciens. Malheureusement, en voulant toucher le plus grand nombre, on perd en émotion et en couleurs la plupart du temps. Si en plus, le chef d’orchestre parle beaucoup trop à force de vouloir trop interagir (de façon inutile et bidon pour qui connaît un peu la musique) avec le public. Et son ego surdimensionné (et ce n’est pas que le personnage qui veut ça) finit d’entacher le show. Allant jusqu’au manque de respect, même, quand il exhorte le public à se lever. Une standing ovation doit être naturelle et non réclamée ! Qui plus est, on a une audience qui se prend au jeu et se met à sortir des « notes » façons vieilles rombières sur les bancs de l’église le dimanche matin. Pauvres oreilles pour les autres ! Enfin, si on perd en émotion, c’est que les tonalités sont standardisées ou neutralisées pour laisser le public chanter sans être trop à côté. Mais là aussi, erreur, si on vient écouter un orchestre symphonique, ce n’est pour entendre ses voisins chanter les textes autour de nous. A vouloir vulgariser la musique, c’est ce qui arrive… Mais il s’agit certainement de la volonté de la production.
Il semble malgré tout, que le grand public ait apprécié la première. L’ambition du spectacle est donc remplie.
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Aurélien
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