Old Up
de : Jean-Benoit PATRICOT
Mise en scène et scénographie : Catherine SCHAUB
Lumières : Rosalie DUMONT
Jusqu’au 18 février 2024
Comme on met la poussière sous le tapis, notre époque a tendance à cacher ses anciens. Old Up s’attache à remettre ces derniers en lumière par l’entremise d’une AMP (Aide Médico-Psychologique). De ce fait, l’action se déroule dans un EHPAD où le quatrième mur est brisé sans cesse puisque la comédienne semble s’adresser à nous du début à la fin.
Sans complexe, la vie des pensionnaires est décrite telle qu’elle est et surtout telle une projection du futur de la plupart d’entre nous. C’est sans doute pour cette raison que la société cherche à la cacher car dans l’inconscient collectif, vieillesse rime souvent avec déchéance, handicap (un thème récurrent chez l’auteur Jean-Benoît PATRICOT) et laideur. Pourtant, dans Old Up, à mesure que le récit avance, les pensionnaires ne sont plus relégués au second plan, jusqu’à un final plein de vérité et où la beauté éclatera sur les visages marqués comme sur ceux du public.
Old Up est aussi une pièce documentée, passionnante et drôle dans laquelle on comprend mieux le quotidien souvent jugé d’un pensionnaire mais aussi d’une employée d’EHPAD. L’écriture met la réalité en évidence dans un art d’ « anecdocter » remarquable. Le public se met à la place des protagonistes et c’est plus bénéfique que culpabilisant. Si on entend des termes comme optimisation et rendement, c’est surtout de l’attention et de l’émotion qui ressort de cette œuvre inhabituelle.
Ce qui s’apparente à un couloir de la mort devient un couloir de la vie avec la complicité d’une comédienne, Tessa VOLKINE, tellement juste qu’on en oublie qu’elle est actrice. On a l’impression d’être en présence d’une véritable AMP
Old Up est une pièce à voir pour vous remettre le cœur à l’endroit.
L’histoire :
Regardez-nous, nous sommes votre futur
Annie, qui vient de suivre une formation d’aide-soignante, vit sa première folle journée à L’Ehpad de Bourlebon. Elle aime bien l’idée du soin aux personnes âgées : « Au début, je croyais que j’allais les soulager, les soutenir et puis c’est comme tout, il y a l’espoir et la réalité ». Et la réalité n’est pas très belle lorsqu’on essaie de faire des bénéfices sur la déficience.
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Aurélien
