Orphée
de Jean COCTEAU
Mise en Scène : César DUMINIL assisté de Clark RANAIVO
Décors : Edouard DUMINIL et Léo CIORNEI
Costumes : Blanche ABEL
Lumières : Pierre SAINT-LÉGER
Avec : Yacine BENYACOUB, Jérémie CHANAS, César DUMINIL, William LOTTIAUX, Ugo PACITTO et Joséphine THOBY
Jusqu’au 24 mars 2019
Difficile de parler de cette pièce tant elle sort des clous. Toujours est-il que le terme « onirique » prend ici tout son sens ! Tout tend vers un esthétisme quelque peu déstabilisant dans cette histoire pour laquelle on se retrouve harponné jusqu’au bout, impossible d’en décoller les yeux ni mes oreilles. Les protagonistes sont solaires, plus encore pour ce qui est de Heurtebise, le vitrier !
Il y a fort à parier qu’à l’instar du Petit Prince, enfant ou adulte y trouvera sa propre lecture.
Il n’est pas désagréable de se sentir dans un état de désorientation indescriptible qui fonctionne admirablement bien. Un pari risqué mais qui s’avère payant !
On ne en peut en dire davantage sinon que c’est du Cocteau et qu’il faut donc le voir pour le croire : soyez pragmatique autour d’un sujet subjectif…
L’histoire
Eurydice ne reviendra des Enfers qu’à condition qu’Orphée, son bien-aimé qui la vient chercher, ne la regarde pas avant d’être sorti du royaume des morts. Mais ce qui devait arriver… arrivera. Pourquoi diable Orphée s’est-il retourné ? L’architecture de la tragédie est là ; l’issue est inéluctable. Cependant le génie de Cocteau est de vriller ce cadre pour en faire une farce moderne, burlesque et onirique. Un cheval qui parle, des miroirs traversés, un vitrier qui lévite, c’est dans cet univers magique et haut en couleur qu’Orphée se débat pour tenter de sauver son amour. Ou plutôt son honneur ?
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Aurélien.
