Le Petit Prince, A travers les Etoiles
D’après l’œuvre d’Antoine DE SAINT-EXUPERY
Adaptation : Duo Jatekok et Julien COTTEREAU
Mime, bruitages : Julien COTTEREAU
Piano : Duo Jatekok : Naïri BADAL et Adélaïde PANAGET
Mise en scène : Fane DESRUES
Jusqu’au 31 décembre 2018
Quelques ampoules suspendues au bout d’un câble, une toile de parachute raccommodée en fond de scène, un piano et… rien de plus ! Comment, avec si peu, nous faire voyager du Sahara vers l’astéroïde B 612 et les autres planètes ? Comment être convaincu quand on adhère ni aux bruiteurs, ni au mime et que l’unique fois où on a vu Julien COTTEREAU sur scène, on n’a pas été convaincu ? Le Petit Prince, A travers les étoiles balaye toute cette négativité façon tempête de sable dans le désert. le spectacle évolue entre silence, d’une salle pourtant pleine d’enfants de tous âges, et un travail sur la lumière techniquement admirable. Les bruits, les sons sont criants de réalisme et sonnent comme et quand il faut s’alternant merveilleusement avec le piano joué à quatre mains dans un duo virtuose. On retrouve dans la musicalité et dans le mouvement la magie du film musical Fantasia de Disney. Julien COTTEREAU est percutant et se donne sans compter. Enfin, sans compter ! Façon de parler parce qu’il il doit y avoir quand même de sacrées calculs à faire pour garder un rythme pareil et une parfaite synchro avec les musiciennes.
Les comédiens, oui « Les » car, les pianistes jouent la comédie au moins autant qu’elle jouent de leur instruments. les comédiens, donc sont d’une justesse qui surpassent tout.
Entre les silences, on entends les enfants s’émerveiller, tendre le cou, pour mieux apprécier le spectacle au milieu des adultes les accompagnant ne boudant pas non plus leur plaisir face à un moment de théâtre musical qui n’a pas son pareil.
Et puis, il y a des scènes qui séduiront toujours. On pense à celle de l’échange entre Le Petit Prince et le renard. Vous pourrez détourner cette scène de 100.000 façons différentes dans n’importe quelle version de l’Œuvre d’Antoine DE SAINT-EXUPERY, elle fonctionnera toujours. Au Studio Marigny, elle est d’une mignonnerie absolue et vous séduira forcément.
La production présentée ici se paie une sorte de contrepied en dédiant, d’une certaine façon (on ne peut pas en dévoiler trop,) cette histoire à un enfant plutôt qu’à une grande personne. Et puis les grandes personnes n’en tiendront pas rigueur aux créatifs puisque « Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. Peu d’entre elles s’en souviennent… ». Dans tous les cas, et c’est en ce sens que ce récit est un chef d’œuvre, il continue de nous rappeler à notre jeunesse. Un bain de jouvence pour ceux qui ne voient bien qu’avec le cœur. Le pouvoir de toujours nous faire retomber en enfance à chaque fois, c’est ainsi que cette leçon de vie passe crème et que ce conte devrait avoir sa place dans n’importe quelle table de nuit.
On se laisse prendre nous aussi : écrivant dans un carnet, comme habituellement, les notes pour la rédaction de cette chronique, on finit par s’abandonner tout à fait au récit indémodable et multigénérationnel qu’est Le Petit Prince.
A la sortie, vous entendrez chaque enfant échanger avec d’autres ou avec Papa, Maman sur son personnage préféré « Moi c’est le renard » ; « Non, le Serpent »… C’est vrai qu’il est excellent ce serpent !
N’hésitez pas, prenez un bloc papier, un stylo et venez, vous aussi, dessiner un mouton au Studio Marigny !
L’histoire
Panne de moteur dans le désert, sale coup pour un aviateur, mais soudain une petite voix venue de nulle part : « S’il vous plaît, dessine-moi un mouton ». Antoine de Saint-Exupéry (aviateur, reporter et romancier) se met en scène dans ce conte philosophique, écrit lors de son séjour à New-York et paru en France en novembre 1945 aux éditions Gallimard. Saint-Exupéry ne connaîtra pas l’immense succès de son récit, le 31 juillet 1944 il disparaît à bord de son Lightning F-5B, lors d’une mission de reconnaissance.
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Aurélien.
