Romeo and Juliet (Critique)


Romeo and Juliet

(English review: Click here)

De : William SHAKESPEARE

Mise en scène : Rebecca FRECKNALL assistée de Justina KEHINDE

Décors :  Chloe LAMFORD

Costumes : Debbie DURU

Chef habilleuse : Alexandra KHARIBIAN assistée de Claire NICOLAS

Lumières : Lee CURRAN 

Création sonore : Gareth FRY

Supervision des combats : Jonathan HOLBY

 

Avec :

Raphael AKUWUDIKE, Jamie BALLARD, Miles BARROW, Amanda BRIGHT, Luke CINQUE-WHITE, James COONEY, Isis HAINSWORTH, Paul HIGGINS, Jyuddah JAYMES, Kieron JECCHINIS, Toheeb JIMOH, Jo McINNES, Daniel PHUNG, Jack RIDDIFORD et Gideon TURNER

Jusqu’au 29 juillet 2023

A l’ Almeida Theatre

Rebecca FRECKNALL est la metteuse en scène la plus en vue aujourd’hui à Londres. Après Cabaret et A Streetcar named Desire, tous les deux multi-récompensés, elle s’attaque à un autre classique du théâtre : Romeo and Juliet. Bien que craintifs face à une oeuvre autant adaptée, on avait hâte de voir ce qu’elle allait faire avec un géant tel que Shakespeare.

 

La séquence d’ouverture pose le ton avec un moment coup de poing. Un énorme mur se dresse devant nous, spectateurs. Les acteurs arrivent du fond du public, avancent jusqu’au mur et posent leurs mains sur le mur alors que des surtitres défilent en projection. Dans un moment hors du temps, le mur commence alors à tomber en arrière, accélérant sa chute jusqu’à nous faire craindre un choc brutal en touchant le sol, choc qui ne vient pas. Le mur est désormais à plat et est devenu la scène de notre spectacle.

 

Ensuite, on se retrouve en terre connue de la patte Frecknall : une scène centrale est le lieu de l’action. Autour ne sont que décors épurés et comédiens assis lorsqu’ils ne donnent pas la réplique. Le rythme est rapide et les séquences s’enchaînent. Les personnages sont en position avant même que la scène suivante ne soit terminée, et se donnent le relais, un effet sonore de tambour marquant les transitions entre les scènes.

 

C’est vivant et dansant, les deux jeunes clans se lançant dans des ballets virevoltants à de multiples occasions. On est fascinés par le déroulé avec l’impression de voir une nouvelle oeuvre. Comme souvent cela-dit c’est l’acteur de Mercutio – ici Jack RIDDIFORD – qui tire la vedette à chacune de ses apparitions. Beau, jeune et charismatique, son destin n’en est que plus tragique. La suite perd un peu de l’intensité du départ, la faute sans doute au texte initial, malgré d’excellents comédiens dans les rôles adultes – surtout Paul HIGGINS et Jamie BALLARD.

 

Vedette de la télévision, Toheeb JIMOH est un Roméo convaincant qu’il joue de manière très légère et attachante. Certains passages nous feraient oublier qu’il s’agit d’une tragédie et les rires sont communicatifs. Isis HAINSWORTH tire, quant à elle, partie des tirades de Juliette sur la fin de la pièce. On termine sur un véritable flambeau avec un ballet de fantômes et un ultime tableau autant sublime – dans ses décors – que brutal – dans la mort choquante des deux amoureux. On n’a globalement pas vu passer les deux heures sans entracte et on quitte la salle habités de souvenirs qui perdurent, tels les bougies continuant de bruler sur notre sortie.

 

 

L’Histoire

Votre famille vous apprend à haïr.
Vous rencontrez quelqu’un qui vous est interdit.
Vous agissez sans réfléchir.

Vérone est une poudrière de sang et de rage, avec des menaces de mort criées sans honte dans les rues. Alors que deux familles se font la guerre, un jeune couple sera-t-il le prochain sacrifié de cette brutale querelle ?

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Crédit Photo : Marc BRENNER

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Geotoine.

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