Les Souliers Rouges
De Marc LAVOINE et Fabrice ABOULKER
Mise en Scène : Jérémie LIPPMANN
Chorégraphie : Tamara FERNANDO
Directeur musical : Damien ROCHE
Costumes : Jean-Daniel VUILLERMOZ
Scénographie : Emmanuelle FAVRE
Avec : Céleste HAUSER, Benjamin SISKOU, Guilhem VALAYE
Du 9/02 au 11/02 PARIS – Salle Pleyel
17/02 ROUBAIX – Le Colisée
9/03 TOULOUSE – Casino Barrière
27/03 NANTES – Cité des Congrès
14/04 LYON – Bourse du Travail
16/04 ARCACHON – Théâtre Olympia
17/04 BAYONNE – Salle Lauga
20/04 CANNES – Palais des Festivals
21/04 MARSEILLE – Le Cepac Silo
On n’était pas super motivé sur ce spectacle et puis une dispo de dernière minute dans l’agenda nous fait venir aux Folies Bergère afin de découvrir Les souliers rouges.
On notera en premier lieu une musique envoûtante combinée à une jolie scénographie qui n’est pas sans rappeler l’ouverture de The Phantom of the Opera. Puisqu’on est dans les références, Les souliers rouges n’en manque pas avec aussi un parallèle sur la version Disney de La Belle et la Bête ou sur l’univers de Frankeinstein.
Dans ce spectacle, la lumière est léchée, la vidéo étudiée afin d’en devenir expressionniste et expressive sur un support drapé de voilures. Un visuel gothique et baroque au rendu superbe. La musique et le texte sont dans cette ligne si bien qu’on pardonnera le fait qu’ils soient, parfois, un peu répétitifs.
Les costumes continuent de magnifier les tableaux. Là encore, on joue sur du velours : ballerines et tutus côtoient la mousseline noire. L’héroïne de l’histoire évoque une danseuse de porcelaine avec une sorte de fragilité qu’on retrouve aussi dans le grain de sa voix.
Enfin, l’oeuvre achève de séduire avec ses chorégraphies. Les danses urbaines côtoient la danse classique au point de sublimer complètement cet art. De quoi séduire ceux qui trouvent que la danse classique est ringarde. On retrouve avec plaisir Matthew TOTARO KNEF, qui nous avaient déjà ébloui quelques mois auparavant sur cette même scène dans Le Petit Prince. Ici, il monte le niveau encore d’un cran dans des figures de breakdance ahurissantes. Figures effectuées avec un partenaire, Geoffrey PLOK, qui ose la barbe dans un contexte artistique qui ne le permet pas d’ordinaire. Ce duo de danseurs masculins electrise, captive la salle et est sans doute le point d’orgue du show. Les corps des danseuses se tordent avec grâce, harmonie et beauté. Jusqu’à un final où Isabelle nous bousculent à son tour encore davantage. Les émotions sont denses et dansent. On remarquent dans la pénombre les spectateurs s’essuyer discrètement les yeux.
Les Souliers Rouges est là où on ne l’attendait pas. On n’était pas prêt pour un tel choc. C’est la bonne surprise de cette mi-saison.
Un spectacle musical qui prend au corps et qui prend le corps.
L’histoire
Isabelle, une jeune fille au cœur pur, monte à Paris pour tenter d’accomplir son rêve : devenir danseuse à l’Opéra.
Une nuit d’insomnie, Victor, le chorégraphe de l’Opéra, décide de se lancer dans un projet insensé : monter le ballet maudit Les Souliers Rouges.
Le diable, hantant depuis toujours les couloirs de l’Opéra, offre à Victor une paire de ballerines magiques.« Attention, celle qui les portera devra renoncer à l’amour, sinon, la malédiction sera terrible. »
Victor cherche sans relâche son héroïne et comme dans Cendrillon, les ballerines choisissent leur Étoile, la ravissante Isabelle.
Le ballet connaît la gloire. Pourtant, Victor sait que le diable ne le laissera pas vivre le succès aussi facilement.
Ben, un jeune et beau journaliste, tombe amoureux d’Isabelle et la met, malgré lui, à l’épreuve…
Elle devra choisir entre l’amour et la danse… sans quoi la malédiction s’abattra sur elle et sur Victor.
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Aurélien.