Quelle riche idée pour le Théâtre du Châtelet d’ouvrir ses portes au plus grand nombre avec Les petits fauteuils. Pour un tarif très avantageux, la culture s’ouvre à tous quel que soit la classe sociale et l’âge (attention tout de même à tenir de l’âge minimum indiqué selon le spectacle proposé)

Pour le mois de février, c’est Aurélien LEHMANN accompagnée au piano par François-René DUCHABLE qui nous rassasient de culture avec Tap Virtuoso.

Dans une mise en scène épurée et somptueuse, le claquettiste évolue au rythme de morceaux des plus classiques aux plus contemporains avec une aisance et une majesté époustouflante. Le niveau technique n’est pas en reste, loin de là ! Il est ahurissant.

Ainsi, on aura l’impression de revoir un Gene KELLY ou un Fred ASTAIRE en particulier dans une des scènes.

Depuis 42nd street donné dans ce même théâtre sous la direction de Jean-Luc CHOPLIN, on n’avait pas vu seul show de claquettes réussi sur le sol français. Certains ont essayé mais… l’amateurisme et la prétention prenaient le dessus. Dans Tap Virtuoso, l’excellence est bien présente, on ne sombre jamais dans quelque chose de robotisé. Et tout ça avec un seul danseur qui sait occuper l’immense plateau du Châtelet

Tap Virtuoso jouit également d’une écriture fine et ludique laissant au pianiste le loisir de ne pas être seulement celui qui joue au fond de la scène et qu’on ne remarque pas. Comment ne pas le remarquer d’ailleurs tant la dextérité (souvent sans partition) dont il fait preuve est plus qu’appréciable.

Les digressions et références viennent à point nommé au cours de la représentation pour ne pas mettre en rythme et en attention. On notera ainsi qu’à l’instar du Bourgeois gentilhomme de Molière « Par ma foi ! il y a plus des années que j’alterne entre dig et toe sans que je n’en susse rien »

Tap Virtuoso est une échappée belle qu’on referait volontiers.