En travers de sa gorge
de : Marc LAINE
Musique originale : Superpoze
Lumières : Kevin BRIARD
Vidéo : Baptiste KLEIN
Son : Morgan CONAN-GUEZ
Costumes : Benjamin MOREAU
Assistanat à la mise en scène : Christèle ORTU
Collaboration chorégraphique : I-Fang LIN
Collaboration à la scénographie : Stephan ZIMMERLI
Développeur vidéo : Yann PHILIPPE
Maquilleuse : Maléna PLAGIAU
Poèmes hongrois : Huba DEAK
Construction décor : Atelier de la MC2: Grenoble, Ateliers de la maison de la culture Bourges / Scène nationale
Bertrand BELIN, Jessica FANHAN, Marie-Sophie FERDANE, Adeline GUILLOT, Yanis SKOUTA, Clémentine VERDIER
Avec la participation de : Dan ARTUS, Tünde DEAK, Djamel DJERBOUA, Thomas GONZALEZ, David HANSE, Farid LAROUSSI, Laurie SANQUER
Jusqu’au 16 mars 2024
Si certains médias usent et abusent de la notion de « mise en abîme », elle s’applique parfaitement à En travers de sa gorge et sur plusieurs strates toutes plus intéressantes et prenantes les unes que les autres. Différents arts s’entremêlent avec osmose dans cette proposition inattendue. On parlera de spectacle plutôt que de théâtre théâtre car c’est bien plus que du théâtre dont il est question : littérature, Sculpture, Créations en tous genres et surtout cinéma.
Adaptation libre et revisitée de Faust sous un angle différent, on se laisse entrainer dans ce thriller romantico-psychologique. Curiosité et fascination renforcent notre appétit à mesure que le récit avance. Après une introduction faite par deux des personnages, le passage au travaux pratiques s’avère aussi ludique que captivant. L’exercice cérébrale qui fait passer le spectateur sur tel ou tel point d’attention multiplie les possibilités. Il peut être d’abord décontenancé par cette gymnastique du regard avant qu’acquérir rapidement le procédé.
On est épaté par le jeu des comédiens qui exercent leur art dans un environnement particulier de tournage devant un public mais pour lequel le droit à refaire la prise ne peut exister. Les gros plans renforcent encore l’appréciation de ce jeu irréprochable.
Si certains utilisent la caméra à des fins purement expérimentales ou d’effets de style hors de propos dans le théâtre, elle apparait ici comme une évidence et comme une nécessité à servir le propos tout en fascinant par les sublimes plans réalisés en direct. On ne doute qu’il faille pour chacun une précision extrêmement rigoureuse dans les placements pour que le cadrage soit parfait. Les décors et backdrop aussi impeccablement positionnés ne payent pas de mine mais sont criant de réalisme une fois passé par les objectifs qui les captent. Le résultat sous forme de plans séquence est remarquable.
Une expérience de Ciné-théâtre étonnante.
Crédit photo : Christophe RAYNAUD
L’histoire
En travers de sa gorge est une histoire de fantôme, de possession et de monde parallèle. Marianne Leidgens, cinéaste en crise, doit faire face à la disparition inexplicable de son mari. Jusqu’au jour où un inconnu s’introduit dans sa vie en prétendant être possédé par l’esprit du disparu… Comme dans un rêve éveillé, Marc Lainé choisit de faire résonner la nature magique, presque surnaturelle, du théâtre.
Il réunit pour cela une troupe de haut vol menée par Marie-Sophie Ferdane et Bertrand Belin, au sommet de leur art. Ensemble, ils jouent des codes du cinéma fantastique avec dextérité et font apparaître sur scène, comme dans l’esprit du spectateur, la figure du fantôme dans toute sa puissance de fascination. Saisissant !
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Aurélien
