Le Voyage dans la Lune
De : Jacques OFFENBACH
Mise en scène : Laurent PELLY
Reprise de la mise en scène : Héloïse SERAZIN
Direction musicale : Alexandra CRAVERO
Adaptation du livret et nouvelle version des dialogues : Agathe MELINAND
Décors : Barbara DE LIMBURG
Costumes : Laurent PELLY
Lumières : Joël ADAM
Salomé BASLE, Enzo BISHOP, Ludmilla BOUAKKAZ, Micha CALVEZ-RICHER, Justine CHAUZY LE JOLY, Violette CLAPEYRON, Judith GASNIER, Airelle GROLEAU, Maxence HERMANN, Franck LEGUERINEL, Rachel MASCLET, Arthur ROUSSEL, Mateo VINCENT-DENOBLE et La Maîtrise Populaire de l’Opéra Comique dirigée par Sarah KONE
Jusqu’au 3 février 2023
L’Opéra féérie Le Voyage dans la Lune, moins souvent exploité que La Vie parisienne ne prend pas une ride, il est modernisé notamment dans sa mise en scène, sur les costumes et sur le décor. En effet, les costumes font leur effet, en particulier, ceux des Séléniens, délirants à souhait.
Le décor offre, quant à lui, une perspective qui joue de profondeurs et de reliefs superbement déroutante. A plusieurs reprises, le terme féérie de l’opéra prend tout son sens ! Pour le premier acte, comment ne pas penser au poétique spectacle musical Cats et son décor de décharge lourd de sens !
On ne boude pas, non plus, notre plaisir de retrouver Alexandra CRAVERO en cheffe d’orchestre. Comme on en a l’habitude avec elle, on se laisse envahir dès l’ouverture par sa couleur musicale. On adore le ténor Arthur ROUSSEL dans son interprétation d’un Prince Caprice facétieux à qui il offre des airs de dilettante savoureusement grotesque à l’idiote mais attachante innocence. Bien souvent, Caprice est gracile en opposition visuelle avec le dodelinant Cosmos (Enzo BISHOP). Ce dernier est ce qu’il faut d’amusant dans ses déplacements lunaires et concentriques. Enfin, les envolées lyriques de Fantasia incarnée par la fantastique Ludmilla BOUAKKAZ sont sublimes.
Chaque tableaux offre un nouveau moment de découverte, de spectacle dans le spectacle.
A propos de tableaux, parlons de l’ombre au tableau, la présence parmi les spectateurs dans la corbeille, d’Agathe MELINAND, adaptatrice du livret et de la nouvelle version des dialogues. On s’interroge quant à l’utilité d’une telle fonction sur l’œuvre d’Offenbach et de ses auteurs historiques. Sans doute, s’en interroge-t-elle également pour s’esclaffer de la sorte sur les aménagements qu’elle a fait. Peut-être s’est-elle sentie obligée d’assurer la claque sur une réécriture dont elle n’est, elle-même, pas convaincue. Là où on est clairement dans le manque de respect, c’est que cette dame a le culot, toujours parmi l’assistance et pendant la représentation de faire des remarques sur le travail de ses collègues. Les écartements entre trois personnages, des éclairages qui se déclenchent quand il ne faut pas dans la coulisse ou sur la scène, des longueurs entre les actes. Ce sont des petits défauts visibles, comme il en existe sur tous les spectacles vivants et qui n’auraient pas mériter qu’on s’y attarde mais puisqu’un membre de l’équipe créative semble y tenir… Fort heureusement, ses micro-détails n’altèrent en rien la qualité du spectacle.
Dans cette mise en scène, les références sont abordées avec subtilité, on y trouve le parfum du péché originel abordé de façon burlesque. Bien sûr, on relit intérieurement De la Terre à la Lune de Jules VERNE. On revit également le film Le Voyage dans la Lune de George MELIES…
Les déplacements sont rythmés et en totale cohérence avec l’histoire. Quelle mignonnerie que de voir débarquer le chœur des artilleurs qui ne manque pas de nous donner le sourire aux lèvres. Notons des enfants et des adolescents au lyrisme admirable.
Le blanc et le noir opposent la Lune et la Terre quand la couleur est réservée uniquement à Caprice. Un choix qui n’a rien d’anodin en termes de symboles surtout concernant l’orange.
Le Voyage dans la Lune dans cette proposition de l’Opéra est sans doute un autre genre de voyage : le voyage initiatique parfait pour le jeune public (ou même pour des non-initiés) vers les arts lyriques. Velours côtelé et Blue jean font, d’ailleurs, dressing commun dans la salle sans choquer.
N’hésitez plus, osez l’Opéra-Comique !
L’histoire
Surprise chez les Sélénites – les habitants de la Lune – lorsque trois terriens s’invitent chez eux ! Laurent Pelly met en scène les enfants de la Maîtrise Populaire dans cet opéra-féérie délirant inspiré de Jules Verne. Créée à huis clos en 2021, la production de Laurent Pelly et Alexandra Cravero est enfin jouée en public.
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BILLETTERIE
Aurélien.
Comments
Monsieur,
Je tombe sur votre charmante critique.
D’abord MERCI BEAUCOUP !
Quelque précisons s’imposent pourtant.
L’oeuvre originale dure 6 heures et demies donc, il faut bien l’adapter, surtout pour 80 enfants… Même si mon travail vous semble inutile, il est hélas indispensable.
2/ Pour mes commentaires, vous êtes sans doute venu (gratuitement) le jour de la générale, dernier jour de répétitions pour corrections et qui implique qu’on parle.
3/ Je vous suggère donc de vous documenter avant de vous exprimer.
Cordialement.
Agathe Mélinand
Madame,
Désolé de vous répondre si tardivement. Je découvre votre commentaire aujourd’hui.
Laissez-moi remmettre les choses à leur place puisque vous tenez à vous justifier plutôt que d’accepter la critique comme elle doit être prise c’est à dire destinée à (se) corriger pour les fois d’après.
J’ai mis toute la mesure possible concernant votre comportement. Vous étiez, tout à fait, insupportable et pour le public qu’il ait payé ou non (je ne me cache pas de ce fait hors-sujet) et pour les équipes du spectacles que vous n’avez pas manqué pas de tacler qu’ils soient présents ou pire encore absents. Vous étiez la seule parmi les équipes à vous exprimer à voix haute qui plus est de façon impolie sinon vulgaire puisque, de mesure, je ne mettrais plus.
Je sais parfaitement combien dure l’oeuvre originale, nul besoin de me le rappeler. Il est indiscutable que l’oeuvre doive être adaptée et raccourcie. L’implication d’enfants n’a rien à voir sur ce fait.
D’autre part, Je n’en suis pas à ma première générale. Et moi-même, j’observe les bons points et les points perfectibles d’un spectacle. Je n’en fait pas part à mon voisinage à voix haute durant la représentation. Je prends des notes. C’est aussi ce que font les créatifs sur d’autres spectacles, ils prennent des notes et restent silencieusement attentifs. Au passage, que dire de votre attitude envers un autre membre du spectacle qui vous délogeait gentiment de la place qui lui était attribuée. Le malaise qui s’en est suivi le poussant à se sentir obligé de vous céder sa place malgré tout était sans nul doute également une correction destinée au spectacle. Vous étiez discourtoise avant, pendant et après le spectacle quoique vous en disiez.
Merci pour la suggestion de documentation, j’ai bien reçu toute la documentation nécessaire.
Enfin, la date à laquelle j’étais présent m’a été proposée par l’Opéra comique. Si cette date était une répétition générale ou une couturière, il aurait été préférable soit de le préciser. C’est encore une fois le cas sur bien d’autres productions qui demandent aux média ne pas venir sur les dates au cours desquelles des ajustements sont encore nécessaires.
Pour conclure votre commentaire ne démontre qu’une chose : Vous êtes incapable de vous remettre en question. Rabaissez les autres est bien plus aisé. Puisque c’est bien ce que vous avez fait durant toute la soirée. Le jeu de manipulation auquel vous vous êtes prétez publiquement en décourageant habilement vos collègues de monter sur scène saluer en fin de représentation en est un autre exemple qui n’a strictement rien à voir avec la volonté de vouloir coriger des éléments de show.
Aurélien CORNEGLIO