• Date de sortie : 30 août 2017
• Durée : 1h51min
• Réalisé par : Taylor Sheridan
• Casting : Elizabeth Olsen, Jeremy Renner, Kelsey Asbille, Jon Bernthal, Julia Jones, Gil Birmingham, James Jordan, Graham Greene, Teo Briones, Ian Bohen
• Genres : Thriller

Synopsis :

Cory Lambert (Jeremy Renner) est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue (Elizabeth Olsen) élucider ce meurtre.

Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompent face à celle impitoyable de la nature…

Critique :

Wind River, écrit et réalisé par le scénariste de Sicario et Comancheria le film s’inscrit dans la continuité de ces deux films en restant sur le thème de la Frontière américaine moderne. Ici Taylor Sheridan nous présente ce qui, pour beaucoup, représente le plus grand échec de l’Amérique : la réserve amérindienne. (Si on me demande mon avis c’est carrément un sacré gâchis. Comment ça on ne me demande pas mon avis ?)

La photographie du film est clairement majestueuse avec ces grandes étendues enneigées pourtant hostiles. Passant tantôt des plans larges dénotant de l’isolement de cette communauté face à une Amérique qui ne se soucie pas de leur sort, aux plans rapprochés sur les personnages, sur leurs visages, montrant leur implication dans cette histoire pour induire un contraste émotionnel fort. J’ai été tout bonnement époustouflée par ces immensités de nature encore sauvages, tiraillée entre l’envie de les découvrir par moi-même et la peur induite par l’hostilité qui s’en dégage.

Wind River laisse s’installer peu à peu l’intrigue, dévoile une à une les imbrications entre les histoires des uns et des autres, laissant planer le doute sur la vérité le plus longtemps possible. Taylor Sheridan mérite amplement son prix de la mise en scène reçu lors du festival de Cannes. Trouveront-ils ce qui est arrivé à cette femme et pourquoi ? ça je vous le laisse le découvrir en salle ! (On ne va pas vous spoiler le fun !)

Côté acteur on retrouve Hawkeye et la Sorcière Rouge dans des rôles bien différents, une fois encore le duo fonctionne sans accroc, une dynamique s’installe au fil de la collaboration des deux personnages. Jeremy Renner et Elizabeth Olsen, un duo qui semble fonctionner peu importe le film. (Moi ? Fan des Marvel ? Jamaaaaiiiis *dit-elle en buvant son thé dans son mug Captain America* Don’t judge me !) Il n’y a évidemment pas qu’eux qui font le film, Gil Birmingham nous livre un père meurtri avec une justesse qui vous déchire le cœur. (Non je n’ai pas pleuré, c’est faux, je suis une femme forte.) Mais si je devais saluer la performance de chacun des acteurs (croyez-moi j’en suis capable) j’en aurais pour des heures et vous vous lasseriez probablement avant moi.

Je pense que mon seul bémol serait la musique. Je tiens à préciser que j’ai adoré toutes les chansons qui sont passées dans le film, c’est un style que j’apprécie particulièrement, mais j’avais la sensation qu’elle venait parfois à contre-temps de ce qui se déroulait à l’écran. Pour moi la musique est une part intégrante d’un film, autant que le jeu des acteurs, les dialogues ou encore la photographie. Si chaque élément se fond aux autres, c’est le jackpot, sinon… vous avez un très bon film qui pourrait être améliorer mais mérite très amplement d’être vu (à moins d’avoir aucun élément de bon et dans ce cas fuyez pauvres fous ! – high five à ceux qui saisissent la référence).

N’hésitez donc plus et aller voir le film dès que possible, ne vous dites pas « j’attendrais la sortie digitale pour le télécharger l’acheter » (oui je fais genre personne n’est un gros thug qui pirate les films) vous rateriez un petit bijou. À l’heure où je rédige ses lignes je me tâte à retourner le voir tant je l’ai aimé ! Si vous avez une carte d’abonnement vous n’avez aucune excuse pour ne pas y aller, si non… ce seront 10€ (ou plus) très bien dépensés, croyez-moi !