Vous trépignez d’impatience quant à la sortie en salle d’Alice, De l’autre côté du miroir, au point d’en oublier l’heure du thé. Il faut reconnaitre que vous aviez aimé le film de Disney et Tim Burton Alice au pays des merveilles. Ou bien l’univers de Lewis Caroll vous enthousiasme . Voici donc de quoi vous combler avec le show musical Wonder.land qui se jouera au théâtre du Châtelet du 7 au 16 juin 2016… Autant dire le temps d’un battement de cils alors ne soyez pas en r’tard et n’hésitez pas à vous laisser entraîner au fond du terrier. Cédez à la tentation et buvez à la bouteille de la curiosité. Suivez les traces de cet énigmatique Chat de Chester. Si Alice était une histoire bien allumée, Wonder.land promet d’être aussi disjoncté que psychédélique. Pas moins de 2h30 de chants, de comédie, de musique, d’effets visuels épatants rendant hommage aux divagations (n’y voyez pas dans ce terme un sens péjoratif) de Lewis Caroll. La partition est signée Damon Albarn (Gorillaz, Blur) dans cette version où Aly/Alice passe de l’autre côté du miroir via son smartphone. Une chose est certaine, cette année sera définitive l’année du Pays des Merveilles pour les 65 ans de la sortie du classique d’animation de Walt Disney.

« Une Alice 2.0 totalement revisitée, transposée dans le monde virtuel qui est aussi une réflexion sur l’adolescence à l’heure des réseaux sociaux. » Jean-Luc CHOPLIN

L’histoire

Aly passe la journée enfermée dans sa chambre à jouer sur son smartphone quand sa mère, Bianca, insiste pour qu’elle l’accompagne au supermarché, accompagnée de Charlie, son petit frère, qui est encore un bébé. Au supermarché, Aly tombe sur son père Matt, qui a quitté le foyer familial du fait de ses problèmes d’argent. Il la fait grimper dans son caddie. Au moment où Aly lui demande si elle peut venir vivre chez lui, il perd le contrôle du caddie. Les parents d’Aly se disputent. Aly essaye d’intervenir, en vain.

De retour dans sa chambre, seule et désespérée, Aly trouve refuge dans son smartphone et cherche sur les réseaux sociaux quelqu’un à qui confier son mal-être et les difficultés qu’elle éprouve à se faire à sa nouvelle vie, dans son nouveau quartier et sa nouvelle école. Elle tombe alors sur Dinah, Kitty et Mary Ann (The Network) qui se moquent d’elle avec cruauté et lui lancent : « sois quelqu’un d’autre ! ».

Aly tape sur le clavier de son smartphone : « être quelqu’un d’autre ». C’est alors que le logo de wonder.land apparaît sur son écran. Aly doit créer son avatar, le personnage qu’elle sera dans wonder.land. Elle choisit d’être Alice, une jeune fille belle et blonde, tout ce qu’Aly n’est pas et aurait aimé être. D’emblée, les deux jeunes filles s’entendent à merveille. Aly s’amuse à explorer tout ce que son avatar est capable de faire. Elle doit soudain choisir entre la touche « jeu » et la touche « quête ». En cliquant sur « quête », un Lapin Blanc apparaît. Aly ordonne à Alice de le suivre …

Aly est en retard pour l’école. Bianca lui demande de se dépêcher et de ne surtout pas jouer avec son smartphone durant les cours. Mais Aly ne l’écoute pas et se fait prendre par sa professeure, Ms Manxome, qui a déclaré la guerre aux téléphones dans son établissement. Dans son bureau, Ms Manxome met en garde Alice au cas où elle serait prise à nouveau sur son smartphone pendant les cours.

À l’école, Aly fait la connaissance de Luke qui comme elle, est un nouvel arrivant dans l’établissement. À son grand soulagement, Dinah, Mary Ann et Kitty font mine de vouloir se réconcilier avec Aly, mais c’est une manœuvre pour redoubler de cruauté envers elle. Aly, effondrée, trouve à nouveau refuge dans wonder.land où elle demande à Alice de « pleurer une marre de larmes et de se jeter dedans ». Aly et Alice font la connaissance des autres avatars de wonder.land. Elles rencontrent d’abord les jumeaux Dum et Dee, qui passent leur temps à se chamailler et à chercher querelle à tous ceux qu’ils croisent. Poussée par Aly, Alice leur tient tête. C’est alors que les deux terreurs fondent en larmes. Arrivent d’autres avatars : Mouse, Humpty et Dodo. S’ensuit une conversation entre tous les avatars où les uns et les autres s’interrogent sur le sens de wonder.land, sur l’identité réelle de qui se cache derrière chaque avatar et sur les causes qui ont poussé les uns et les autres à se créer un avatar. C’est alors que chaque avatar révèle l’origine de son mal.

Aly est de plus en plus absorbée par son monde virtuel, dans lequel elle passe tout son temps. C’est cette fois par Mr King, le professeur de mathématiques, qu’elle se fait prendre à jouer pendant le cours. Elle ne sait pas répondre à la question qui lui est posée par son professeur, nouvelle occasion pour ses trois tortionnaires de la ridiculiser devant toute la classe.

Aly part se cacher dans les toilettes et replonge dans wonder.land où elle fait la rencontre de la Chenille qui lui  demande : « qui es-tu ? » Mais les trois filles la trouvent et continuent de la harceler se moquant notamment des ennuis de son père. Dinah menace Aly de faire courir des bruits sur les réseaux sociaux sur sa vie sexuelle.

De retour sur son smartphone, Alice demande à Aly de nouveau : « qui es-tu ? » et insiste pour obtenir une réponse. C’est alors qu’Aly se confie : elle ne supporte tout simplement pas d’être celle qu’elle est.

Aly est toujours enfermée dans les toilettes des filles quand apparait Luke, qui cherche à échapper à Kieran, un garçon qui le harcèle en l’accusant d’être homosexuel. Aly l’aide à se cacher. Quand Kieran s’en va enfin, Aly fait découvrir à Luke l’univers de wonder.land.

Ms Manxome déboule à son tour dans les toilettes. Elle est horrifiée d’y surprendre Aly et Luke qui s’y cachent, alors qu’ils devraient être en cours. Elle leur confisque leur téléphone. C’est ainsi que Ms Manxome fait la rencontre de l’avatar Alice qui semble la comprendre et l’aimer pour ce qu’elle est. Intriguée, Ms Manxome est bien décidée à retourner dans le monde virtuel de wonder.land où il n’y a « aucune règle ».

Intrigué, vous voulez la suite ? On ne va quand même pas tout vous raconter… Rendez-vous au Théâtre du Châtelet à partir du 7 juin 2016.

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Aurélien